Projection - La ministre de la Culture a abordé, hier, lors de l'émission «L'invité de la rédaction» de la Chaîne 3, les festivités célébrant le cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie. Elle a déclaré à ce propos que le ministère de la Culture travaillera sous l'égide du ministère des Moudjahidine à la préparation de cet anniversaire historique. Elle a également souligné que les festivités commenceront le 5 juillet 2012 et s'étaleront sur une année, jusqu'au 5 juillet 2013, indiquant qu'un immense programme est en préparation par tous les secteurs de la culture. La ministre de la Culture est revenue par ailleurs sur le conseil national des Arts et des Lettres qui vient récemment d'être installé. Il s'atèle à établir les critères qui vont définir l'artiste, mettre en place un fichier national des artistes et élaborer une carte professionnelle qui va identifier l'artiste et lui permettre de cotiser dans une caisse de Sécurité sociale afin d'assurer sa couverture sociale et sa retraite. Les artistes pourront également, avec l'aide de l'Etat, créer leur mutuelle. En résumé, le conseil est chargé de veiller à la protection morale et sociale de l'artiste, donc viser à promouvoir les intérêts socioprofessionnels des artistes. La ministre de la Culture a, en outre, abordé la question des salles de cinéma, un différend qui oppose les deux instances, à savoir le ministère de la Culture et celui de l'Intérieur et des Collectivités locales, sachant que les salles de cinéma sont placées sous la gestion des APC. «Les salles de cinéma ne relèvent pas du patrimoine des collectivités locales, dira la ministre, et de rétorquer : «Ce n'est le patrimoine privé de personne. Il s'agit du patrimoine public de l'Etat.» La ministre a, en outre, regretté qu'en 1968, un ministre de la Culture – à l'époque le ministère de la Culture était rattaché à celui de l'Information -, a fait un décret donnant en concession les salles de cinéma pour une durée indéterminée aux APC. «C'est à l'Etat et au secteur concerné de gérer les salles de cinéma», martèle-t-elle et d'insister : «Ce n'est pas aux APC de gérer ce patrimoine. Il n'est pas dans les attributions du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales de faire de la culture ou de se mêler aux affaires culturelles.» La ministre de la Culture a réaffirmé, en y mettant l'accent, son combat pour récupérer les salles de cinéma et soutient que ce patrimoine revient au secteur de la culture. «C'est un combat que je mène pour récupérer les salles de cinéma. Les salles de cinéma doivent revenir aux personnes compétentes et non pas aux bureaucrates», insiste la ministre pour qui le cinéma est «un moyen fondamental de culture, d'éducation et d'information, un moyen fondamental pour créer de l'emploi, et aussi un moyen fondamental pour véhiculer et produire une image sur nous-mêmes.»