Richesse Quelque 500 sites historiques ont été recensés à travers cette wilaya dont 200, peu connus, sont encore ensevelis. Certains de ces sites remontent à la période préhistorique. C'est le cas de la grotte de Aïn Laâssal dans la localité de Hammam Dhalaâ, de celle de Houdh al-Makari dans la commune de Tamsa, des nombreuses gravures rupestres mises au jour à Oued Chair et des cimetières de Kharza à Sidi Aïssa. Selon un document de la direction de la culture, les sites historiques les plus connus sont surtout des citadelles et des petites agglomérations de la période romaine (Chilka, Tarmounet, Makri et Kalalia) qui ont le plus bénéficié de l'intérêt des historiens français durant la période d'occupation. Après l'avènement de l'islam en Afrique du Nord, la région du Hodna connut, vers le IVe siècle, la fondation de la première dynastie musulmane par les Beni Hammad, qui fondèrent la majestueuse citadelle portant encore à ce jour leur nom. La citadelle de Dhiab Lahlali, dans la commune d'Ouled si Brahim, témoigne également de la position-clé de la région durant cette période médiévale. La multiplicité de ces sites a rendu ardue la tâche de leur protection, concentrée actuellement sur la citadelle des Hammadites dont le palais Al-Manar a bénéficié de 10 millions de dinars pour sa restauration. Plusieurs organismes financiers et institutions internationales, dont l'Unesco, ont fait part, en 2000, de leur intérêt pour la contribution à la restauration de la Kalaâ, sans qu'aucune suite soit donnée à cette initiative, indiquent les services de wilaya de la culture. La protection de ces nombreux sites dispersés sur l'ensemble du vaste territoire de la wilaya reste encore insuffisante. Dans la commune de Tarmounet, les responsables locaux ont dû, ces dernières années, évacuer vers le centre culturel municipal plusieurs vestiges pour éviter leur perte. D?autres sites demeurent livrés à eux-mêmes, selon le directeur de la culture, qui relève que la seule délimitation des sites historiques exige des moyens humains et matériels considérables et un travail de longue haleine. Pour les APC des localités concernées, la limitation de leurs ressources budgétaires les empêche d'engager des actions de protection et de sauvegarde. Récemment, une commission de wilaya a été constituée, avec des prérogatives allant jusqu'à la possibilité d?arrêter des chantiers pour protéger les sites archéologiques contre l'urbanisation et les labours sauvages. Pour les responsables du secteur, l'action d'une telle commission permettra, à défaut de valoriser ces sites, de les maintenir en l'état.