Eveil - Au début, la population restait désarmée face à ce phénomène. Mais, des sursauts citoyens sont enregistrés ici et là pour dire non à la fatalité. La population veut se prendre en charge et assurer sa sécurité elle même. La peur est partout. Elle est là, à chaque virage, à chaque mètre d'un tronçon de route. Aucun des quatre coins de la wilaya n'est épargné par ce phénomène de kidnapping, qui sème la peur et la psychose au sein de la population en général et des gros commerçants, des entrepreneurs, des investisseurs et des personnes aisées en particulier. De Tigzirt au nord, à Yakourène à l'est, de Aïn El Hammam au sud, en passant par Tizi Rached et les hameaux de Larbaâ Nath Irathen à Ouacif et Ouadhias, jusqu'aux localités du sud-ouest, aucun coin n'est épargné par ce phénomène aux conséquences dramatiques. Mais il reste que certaines localités sont plus touchées que d'autres, à l'instar de Maâtkas, qui vient en tête avec pas moins de dix cas enregistrés. Sa proximité des maquis d'Amejoudh, de Boumahni et de Guergour fait de cette localité une véritable plaque tournante du rapt. Les routes de toute cette région, qui vont jusqu'à Tizi Ghennif et Draâ El Mizan, sont devenues un véritable coupe-gorge. Au début, la population restait désarmée face à ce phénomène. Mais, des sursauts citoyens sont enregistrés ici et là pour dire non à la fatalité. La population veut se prendre en charge et assurer sa sécurité elle même. La population réagit face à cet ogre qui empoisonne la vie et menace la sécurité des citoyens que la présence fort remarquable des contingents de l'Armée nationale populaire et des autres corps des services de sécurité n'arrivent pas à rassurer totalement. L'acte de résistance le plus édifiant reste celui qui est à mettre à l'actif de la tribu des Iflissen, en Kabylie maritime, qui s'est levée comme un seul homme pour exiger la libération du gérant d'un hôtel restaurant enlevé le 31 octobre 2009. Les habitants de cette région ont investi les maquis à la recherche de l'otage tout en menaçant les ravisseurs de leur déclarer une guerre totale. Quelques jours plus tard, il a été libéré sans le versement de la moindre rançon. Cet acte a fait tâche d'huile. C'est pourquoi à Boghni, à Fréha, à Béni Douala, à Mekla, les habitants ont organisé la résistance et se sont mobilisés pour obtenir la libération des otages.