Destins croisés - Au coup de sifflet final de l'arbitre Amalou, des scènes de liesse ont éclaté à Sétif, alors qu'un semblant de deuil régnait dans les fiefs des supporters belouizdadis. Cela fait plus d'une semaine, soit depuis les matchs des demi-finales de la Coupe d'Algérie, que les supporters, belouizdadis et sétifiens, se préparaient pour la grande finale, inédite qu'elle est, et entre deux spécialistes de la compétition. Dans les deux camps, on ne voulait lésiner sur aucun effort afin d'apporter main d'aide aux joueurs de leur équipe chérie, sachant, au passage, que cet apport dans ce genre de rencontres est primordial. Et puisque Dame Coupe a choisi l'Entente pour succéder à la JSK dans son palmarès, la ville de Aïn Fouara a vécu de grandes scènes de liesse, caractérisant le retour de son club au devant de la scène et marquant, de plus belle, sa position en tant que détenteur du record dans les consécrations dans la plus prestigieuse des compétitions nationales. Cortèges de voitures klaxonnant à tout-va, youyous fusant des balcons, cris de joie, le tout accompagné de milliers de banderoles à la gloire des camarades des protégés de Alain Geiger, ont fait que la capitale des Hauts-Plateaux n'a pas dormi hier. Pour ces supporters, le match d'hier était un match d'hommes et leurs joueurs ont été à la hauteur des attentes. Cela même si plusieurs étaient ceux parmi les inconditionnels d'El-Kahla, qui craignaient un scénario cauchemardesque au regard de la baisse de forme qu'ont affiché les équipiers de Djabou ces derniers temps en championnat, avec une série de contre-performances, dont une à domicile, face au… CRB. Du côté opposé, il y avait un semblant de deuil dans les fiefs des supporters belouizdadis, eux qui croyaient dur comme fer que leur équipe saura conclure cette saison avec un trophée en main. Les fans des Rouge et Blanc n'en revenaient pas au coup de sifflet final de l'arbitre Amalou, surtout que, selon eux, et au vue de la physionomie de la rencontre, «il y avait de la place pour bien faire». Plusieurs personnes ont été pointées du doigt par ces fans, à la fois frustrés et agacés. Les deux hommes qui se sont taillé la part du lion des critiques furent, incontestablement, le gardien Nassim Ousserir et l'entraîneur Djamel Menad. Le premier pour ses moult mauvaises interprétations de la balle et le second pour ses choix tactiques. Pour ce dernier, certains lui ont reproché même le fait d'annoncer à ses joueurs sa décision de démissionner tout juste après la finale, ce qui a, selon les dires de ces fans, "perturbé les joueurs et a rendu leur moral à plat". Quelles que soient les circonstances, Dame Coupe a fait son choix et a jeté son dévolu sur les Sétifien et l'essentiel à retenir c'est que tout s'est passé dans une ambiance festive, avant, durant et à la fin de la partie.