Répercussion La grève des enseignants n?a pas été sans conséquences sur les résultats scolaires, si l?on en croit les enseignants eux-mêmes ainsi que des parents d?élèves. C?est le cas du lycée El-Arkam El-Makhzoumi (ex-Le-petit-Séminaire) de Notre- Dame-d?Afrique, dont on signale les «résultats catastrophiques» obtenus au premier trimestre, par rapport à la même période de 2003. Un premier trimestre qui vient à peine de s?achever puisque le débrayage s?est étalé sur les trois premiers mois de l?année scolaire en cours. «Notre lycée était classé deuxième au niveau de la daïra de Bab El-Oued et 27e au niveau de la capitale (qui en compte plus de 100)», tient à relever Abdelkader, membre de l?Association des parents d?élèves, approuvé par le personnel de l?établissement (professeurs et surveillants) qui reconnaît qu?une baisse de niveau y a été enregistrée. «C?est un lycée qui a formé des élèves brillants, nous avions de bons résultats. Mais cette année, les choses ont changé». On cite l?exemple des classes terminales. «Sur les quatre classes que compte l?établissement, deux entières n?ont pas eu la moyenne aux compositions». Pis encore, nos interlocuteurs nous apprennent que des avertissements et des blâmes ont été «distribués» cette année, «ce qui ne s?est jamais fait auparavant». Pour eux, cela n?augure rien de bon pour l?examen du baccalauréat. «L?année dernière, nous avons eu 40 % de réussite», nous apprennent nos interlocuteurs qui affichent leurs craintes pour ce qui est de cette année. Ils admettent que cette situation est due à la grève, mais aussi à l?indulgence dont ont bénéficié les élèves pour leur passage en classe supérieure, après le mouvement de débrayage et le séisme qui les ont empêchés de composer à la fin du troisième trimestre. «Nous nous retrouvons avec des élèves qui sont nuls», nous dit-on. L?accélération des cours afin de rattraper le temps perdu n?est pas fait pour arranger les choses. «A peine avons-nous fini les compositions du premier trimestre que nous avons entamé le second, sans intermède», nous signalent les professeurs qui soulignent que le stress et la saturation ont gagné tout le monde. Ce qui a engendré, indique-t-on, un fort taux d?absentéisme parmi les... élèves ! «Une de nos collègues s?est retrouvée dans sa classe avec 6 élèves seulement, sur un total de 39», déplore-t-on. Fatigués, démobilisés, ce sont les mots qui reviennent pour illustrer l?état des lycéens.