«Je suis un parent d?élèves, mais je suis pour la grève des enseignants», affirme Abdelkader, membre de l?Association des parents d?élèves du lycée El-Arkam El-Makhzoumi de Notre-Dame-d?Afrique. Notre interlocuteur estime que ceux-ci en sont arrivés à un niveau de dénuement qui touche jusqu?à leur dignité. «Leurs élèves se moquent d?eux en leur demandant de leur prêter l?unique veste ou blouson qu?ils portent en permanence», déplore-t-il, estimant que l?erreur est dans l?attitude inconciliante de la tutelle et que la balle est dans le camp de celle-ci. Il considère que les revendications sont légitimes et raisonnables et que si elles «avaient été prises en charge, on aurait évité tout cela (la grève et ses conséquences ndlr). C?est l?entêtement de la tutelle qui en est la cause», souligne-t-il, évoquant au passage «le refus» de l?Académie «de réduire le programme» pour ce qui est de l?examen du baccalauréat. «Les professeurs reconnaissent l?impossibilité de le terminer vu le temps qui reste, je comprends donc qu?ils demandent une seconde session», affirme Abdelkader qui déplore au passage l?interdiction des cours de soutien assurés à l?intérieur des établissements et pris en charge par les associations de parents d?élèves, en ce qui concerne les classes d?examen. «Ces cours aidaient les lycéens et donnaient des résultats probants. Maintenant, il faut recourir à des cours à l?extérieur et ce n?est pas à la portée de tous les parents.»