L'ancien candidat d'extrême gauche à la présidentielle en France, Philippe Poutou, qui a recueilli 1,15% des voix le 22 avril, a repris le travail ce mercredi à l'usine Ford de Blanquefort (sud-ouest), après un congé lié à la campagne électorale. «(Je suis) content d'aller revoir les copains, les collègues. Je sais qu'il va y avoir des discussions. Ils ont suivi ça de près, pour beaucoup en tout cas. Il va y avoir des discussions qu'il n'y aurait pas eu si je n'avais pas été candidat», a déclaré Philippe Poutou à son arrivée sur le site de l'usine. «Tu nous a manqué!», lui a lancé un collègue à son arrivée dans cette usine qui fabrique des boîtes de vitesse où il travaille depuis 15 ans, se disant «très très fier de lui». «Je ne sais pas du tout ce que ça change chez moi, je sais qu'il y a une expérience vécue, il y a quelque chose qui ne s'oubliera pas comme ça», a dit M. Poutou, qui est aussi responsable syndical au sein de l'entreprise qui emploie un millier de salariés. Philippe Poutou, 45 ans, s'était mis en congé de l'usine pour défendre le programme du Nouveau parti anticapitaliste, l'un des multiples courants de la galaxie trotskiste, qui préconise l'expropriation des banques, l'annulation de la dette et l'interdiction des licenciements.