Constat L?exploitation des carrières d?agrégats a connu, ces dernières années, une nette régression. Une situation due aux multiples contraintes et difficultés rencontrées. Ainsi, de nombreuses carrières, qui ont vu le jour en Kabylie, ont mis la clé sous le paillasson. Leur remise en service est tributaire d?une panoplie de conditions exigées par certains organismes. L?exemple édifiant de cet état de fait est certainement la carrière d?agrégats située dans la localité d?Iboudrarène, à la périphérie immédiate du Parc national du Djurdjura (PND). Ladite carrière a été exploitée par l?entreprise de Genisider et sa mise en service remonte au début des années 1970. Avec la situation sécuritaire, durant cette dernière décennie, cette carrière d?agrégats a été mise à l?arrêt car l?entreprise «exploitatrice» ne pouvait utiliser des explosifs tels que le TNT et que l?utilisation des moyens mécaniques tels le brise-roche et le concasseur n?assurent pas la rentabilité escomptée par l?entreprise. Récemment une visite de travail a été effectuée par les services de la wilaya à l?image de l?hydraulique, des forêts, de l?agriculture, de l?environnement, de l?Ogrm et du Pnd accompagnés des responsables locaux. Cette commission, qui s?est déplacée fin mars dernier, avait pour mission d?étudier les voies et moyens pour une éventuelle mise en adjudication de cette carrière dans le but de relancer ses activités et son exploitation. Cependant, depuis sa mise à l?arrêt durant les années 1990, aucune étude d?impact n?a été faite pour sa remise en l?état comme annoncé par la loi relative à la protection de l?environnement. Au terme de cette sortie sur les lieux, les représentants des différents organismes ont émis des réserves et donné des avis défavorables pour la mise en adjudication de cette carrière. Les arguments avancés par les uns et les autres se résument en «la nuisance causée au PND, notamment concernant la faune et la flore, la défiguration du site et la pollution de l?environnement». En matière d?hydraulique, «l?exploitation de cette carrière pourrait engendrer un impact négatif dans la mesure où cela pourrait influer sur les ressources hydriques». Outre les détériorations que subira l?environnement, des désagréments seront causés à la RN 30 et aux usagers. Pour sa part le représentant de l?APC d?Iboudrarène a défendu le principe visant à réclamer l?exploitation de ladite carrière à travers sa mise en adjudication. Pour ce faire, il a argumenté dans le sens où cette carrière constitue une source de financement et d?emploi pour la localité d?Iboudrarène. Rappelons que la loi portant sur les aires protégées interdit toute exploitation minière. Enfin, le moins que l?on puisse dire c?est que vu les arguments avancés par les différents services, l?on peut dire que la relance de l?exploitation de la carrière d?agrégats d?Iboudrarène est d?ores et déjà compromise.