Des partis politiques connaissent, à l'issue des législatives, des lendemains très difficiles. Le FFS, le MSP, le FNA et bien entendu le FLN, lui, empêtré dans une vieille crise, sont confrontés à une fronde qui risque de les déstabiliser sérieusement. Au Front de libération nationale (FLN), le retrait de confiance à Abdelaziz Belkhadem est toujours d'actualité. Les contestataires persistent et signent : l'actuel secrétaire général ne le restera pas pour longtemps. Le Font des forces socialistes (FFS) vient aussi occuper le devant de la scène politique ces jours-ci. Dans une lettre, signée à l'issue d'une réunion tenue à Ifri Ouzellaguen, dans la wilaya de Béjaïa, 114 militants parmi lesquels figurent des membres du conseil national et des conseils fédéraux, des élus et des maires de quatre wilayas que sont Béjaïa, Tizi Ouzou, Sétif et Alger, ont lancé un appel «pressant» au «camarade président afin de prendre les mesures urgentes, utiles et nécessaires à même de rétablir et de de consolider la confiance entre le parti et la population». Le vent de la discorde souffle également sur le Mouvement de la société pour la paix (MSP). Son premier responsable, Bouguerra Soltani, est pris pour cible. Le premier reproche émane du président du conseil consultatif. Dans un entretien paru récemment, Abderrahmane Saïdi a déclaré que M. Soltani est le seul responsable de l'échec du parti lors des législatives du 10 mai. Pour ce même responsable, le président du MSP «a eu une large liberté d'action pour gérer son parti». Selon lui, et contrairement au ministre Amar Ghoul, M. Soltani n'a pas su mener une bonne campagne pour ratisser large. L'annonce faite par le président du MSP de ne pas prendre part au nouveau gouvernement n'a pas fait l‘unanimité au sein des cadres du parti. Au Front national algérien (FNA), rien ne va plus aussi. Issus des dernières législatives, neuf députés du parti se sont quasiment démarqués de la ligne politique du président Moussa Touati en refusant de se rallier à l'initiative des partis qui appelaient à la formation du «Parlement populaire» et au boycott des travaux de l'APN. Moussa Touati a qualifié cette position «de trahison» et a souligné que le mouvement de redressement initié par les «députés» et non par les «militants» sera tranché lors du congrès ordinaire prévu en juin prochain.