"Sanaâ" Sous le signe de la solidarité avec les victimes du séisme du 21 mai dernier, l?association Ziria du chant andalou de Miliana a organisé son 2e festival du 25 au 27 de ce mois. A cette occasion, M. Youcef Azizia, président de cette association, a bien voulu répondre à quelques-unes de nos questions. Auparavant, il y a lieu de signaler que notre interlocuteur est musicien lui-même et exerce également en qualité de médecin au niveau de l?hôpital de Miliana. Infosoir : Vous êtes à la tête de cette association depuis le 16 avril 1997, pouvez-vous nous donner un aperçu sur vos activités ? M. Youcef Azizia : L?association Ziria est d?abord, une école. Elle dispense trois niveaux d?enseignement : Primaire (20 élèves) -Moyen (25 élèves) - Supérieur (30 élèves). Le genre musical enseigné est celui connu sous le nom de Sanaâ. C?est une musique que pratiquent surtout les écoles du centre. Il est issu des grands mélomanes de l?Andalousie tels Ishaq El Moussili et Zirieb. Cependant, notre association s?intéresse également à d?autres tendances tels le malouf, le hawzi? La création de cette association est-elle une réponse à un véritable besoin de pratiquer le chant andalou ou est-ce uniquement par souci de perpétuer la tradition ? Je dirais les deux à la fois. Certes, l?engouement pour le chant andalou a toujours caractérisé le paysage musical de la région. En témoignage l?existence de nombreux talents anciens et nouveaux. Actuellement, nous constatons que de nombreux enfants ainsi que des jeunes et même des adultes veulent intégrer l?association. Malheureusement, cette forte demande ne peut être satisfaite, à l?heure actuelle, en raison de l?exiguïté de la salle située au sein de la maison de jeunes de Miliana. Cette manifestation est la deuxième du genre. Parlez-nous un peu de la première expérience ? En effet, il y a lieu de revenir sur les objectifs de la première édition, car il s?agit, à chaque festival, de dégager un thème et de tracer des objectifs. Pour l?année 2002, l?organisation du festival avait pour souci majeur la préservation du patrimoine principalement celui du chant andalou ainsi que la vulgarisation à travers toute la wilaya de Aïn Defla. Pour cette année, nous avons tenté une expérience à travers ce qu?on appelle une troupe pilote, c?est-à-dire, l?interprétation de la musique Sanâa par un ensemble dont les éléments se composent de deux à trois participants pris de chaque association. La réussite de cette expérience est considérée dans le milieu comme une sorte d?apogée musical. En marge de ce festival des conférences sur l?histoire de la ville de Miliana ont été également programmées. Pourquoi cette association du chant andalou et de l?histoire ? D?abord, pour que le citoyen ne pense pas que nous sommes uniquement capables de gratter sur un violon ou une mandoline. Nous voulons également prouver que le chant andalou est l?évocation certaine d?une partie de l?histoire de cette région. En fait, il s?agit de participer à éléver le niveau culturel dans la wilaya et de la sortir de sa léthargie. Avez-vous autre chose à ajouter pour conclure ? Des remerciements. Tout d?abord à nos hôtes qui nous ont fait l?honneur d?accepter notre invitation malgré ces journées caniculaires. Nous remercions également le ministère de l?Information et de la Culture, l?APC de Miliana, l?APW pour leur soutien ainsi que tous nos sponsors.