Accusations - Plusieurs pays occidentaux ont durci hier leurs positions à l'égard du régime du Président Bachar al-Assad. Le ton a été donné par Les Etats-Unis qui ont informé le chargé d'affaires syrien à Washington, qu'il avait trois jours pour quitter le territoire américain. Une décision qui a inspiré nombres de pays alliés, notamment la Grande-Bretagne, l'Italie, l'Espagne, l'Australie, la France et le Japon. Parmi les déclarations, condamnant les évènements tragiques de Houla, celle du président français, nouvellement élu, François Hollande se voulant plus «ambitieuse» ne semble toutefois pas être partagée par tous. Il avait assuré qu'une intervention militaire en Syrie «n'est pas exclue à condition qu'elle se fasse dans le respect du droit international, c'est-à-dire par une délibération du Conseil de sécurité de l'ONU». Une position qui ne semble pas partagée par tous et notamment par la Maison-Blanche qui assure par la voix de son porte-parole qu'une intervention n'était pas la décision appropriée pour le moment, car elle conduirait à plus de chaos et de carnages. La Russie juge pour sa part «prématurée» toute nouvelle action de l'ONU contre la Syrie, a déclaré ce matin, pour sa part, le vice-ministre russe des Affaires étrangères Guennadi Gatilov à l'agence russe Interfax. «Nous estimons que l'examen au Conseil de sécurité de l'ONU de toute nouvelle mesure pour influer sur la situation est prématurée», a-t-il déclaré. Le diplomate a estimé que «la déclaration à la presse du président du Conseil de sécurité de l'ONU concernant les évènements tragiques à Houla» avait été «un signal assez fort pour la partie syrienne et représente une réaction suffisante du Conseil de sécurité de l'ONU». M. Gatilov commentait ainsi les appels du chef de la diplomatie allemande Guido Westerwelle à convoquer une nouvelle réunion du conseil de sécurité de l'ONU. Le vice-ministre a par ailleurs laissé entendre que la Russie ne soutiendrait pas une résolution concernant une intervention militaire au Conseil de sécurité de l'ONU, réagissant notamment à la déclaration du président français. «Nous avons toujours dit que nous sommes contre toute intervention extérieure dans le conflit syrien parce que cela ne fera qu'aggraver la situation pour la Syrie et la région et aura des conséquences imprévisibles», a encore souligné M. Gatilov. Il a toutefois jugé opportun de discuter d'un «mécanisme supplémentaire de contrôle sur la mise en œuvre du plan Annan».