Résumé de la 2e partie - De Ruyter comprend qu'on vient de lui attacher au poignet une bombe à retardement... Tu es dingue, il y a deux voitures de police juste derrière les ouvriers. Elles sont à moitié garées sur le trottoir, on ne passerait jamais ! C'est foutu. De Ruyter hurle : — Mais, bon Dieu, arrêtez cette bombe ! Le blond semble paniqué. Il lâche un juron : — Nom de Dieu. La clé ! elle m'a échappé. Elle a dû glisser sous le siège avant. Vite, Joseph, récupère la clé ! A l'arrière de la voiture c'est la panique. A trois sur la banquette, impossible de se pencher pour aller fouiller sous les sièges avant. Et personne n'est certain de l'endroit où la clé, si petite mais soudain si vitale pour tout le monde, a pu aller se nicher. Le crâne rasé pousse un hurlement, presque joyeux : — Sébastien, les flics viennent de partir, on peut passer sur le trottoir. — De toute manière, on n'a plus le temps d'y arriver et je ne sais pas où est passée cette clé. Le petit blond ouvre la portière. Il saute sur le trottoir enneigé et se penche vers l'intérieur du véhicule. Avec une force décuplée par la peur, il attrape De Ruyter par le revers de son manteau et le tire. L'agent de change s'affale sur la neige du trottoir. Curieusement, il n'a pas lâché sa grosse serviette en cuir. Quelques dossiers s'en échappent. — Mais qu'est-ce que vous faites ! Vous n'allez pas me laisser avec cette bombe au poignet. Détachez ça, je vous en supplie. — Désolé, c'est le pépin ! En disant ces mots de regrets, le petit blond s'engouffre à l'arrière du véhicule. Le chauffeur appuie sur le champignon et jette la machine entre les ouvriers de la voirie et les immeubles tout proches. Au passage, un des rétroviseurs s'arrache. Pas de doute, ils ont filé. De Ruyter est resté là sur le trottoir. Il lui semble entendre le mécanisme d'horlogerie de la boîte infernale attachée à son poignet par les menottes. Il ne sait plus combien il lui reste de minutes à vivre. Tout a été si vite et si lentement. Six ? huit minutes ? Peut-être moins. Il hurle : — Au secours ! Aidez-moi ! Au secours ! Les ouvriers du chantier mettent un moment à comprendre ce qui se passe. L'agent de change crie de plus en plus fort — Vite, aidez-moi ! Vite ! Deux ouvriers se décident à s'approcher. Ils ne courent pas vraiment. Ils viennent d'un pas rapide. Sans plus. Mais De Ruyter commet l'erreur de sa vie. Il crie, sans réfléchir : — J'ai une bombe attachée au poignet, vite ça va exploser. Du coup les deux ouvriers qui arrivaient pleins de bonne volonté stoppent net. — Quoi ? Qu'est-ce que vous dites ? Une bombe ? Ça va exploser ? (A suivre...)