Résumé de la 28e partie n La voiture de Marian a été volée, elle a été utilisée pour le kidnapping de Sharon. Il était 19h 10 quand il avait quitté le périphérique du West Side sur la 46e Rue. Il longea un demi-bloc à l'est, et vira rapidement dans une impasse qui aboutissait à un entrepôt. Là, il n'y avait pas de gardien et il en avait pour une minute à peine. Il stoppa la voiture, éteignit les phares. Une neige poudreuse, fine, lui piqua les yeux et la figure quand il ouvrit la porte. Froid. Il faisait diablement froid. Ses yeux perçants firent le tour du parking. Tout était sombre. Satisfait, il tendit la main à l'arrière de la voiture et attrapa le manteau qu'il avait jeté sur Sharon. Il sentit sur lui l'éclat foudroyant de ses yeux. Avec un petit rire, il sortit son minuscule appareil photo et prit un instantané. Le flash aveugla la jeune femme. Il tira ensuite de sa poche intérieure une lampe électrique, allongea la main tout au fond de la voiture, et alluma. Il fit jouer l'étroit pinceau lumineux dans les yeux de Sharon, le balayant à deux centimètres de son visage, de haut en bas, jusqu'à ce qu'elle ferme les paupières et tente de détourner la tête. C'était bon de la taquiner. Avec un ricanement bref, muet, il la saisit par les épaules et la mit à plat ventre. Quelques rapides coups de couteau tranchèrent les cordes de ses poignets et de ses chevilles. Un faible soupir étouffé par le bâillon un tremblement de tout le corps… «?a fait du bien n'est-ce pas Sharon ? murmura-t-il A présent je vais ôter le bâillon. Un seul cri et le gosse y passe compris ?» Il n'attendit pas son signe d'acquiescement pour couper le tissu noué derrière sa tête. Sharon recracha le tampon de gaze. Elle retint à peine un gémissement «Neil... Je vous en supplie...» Son murmure était presque inaudible. «Il va étouffer... — ?a dépend de vous.» L'inconnu la fit sortir et la soutint debout près de la voiture. Sharon perçut vaguement la neige sur sa figure. Elle était trop étourdie. Ses bras et ses jambes étaient rompus Elle chancela, sentit qu'elle retenait rudement. «Mettez ça.» La voix était différente à présent… pressée. Elle tendit la main, toucha un tissu rugueux graisseux... le manteau qu'il avait jeté sur elle. Elle leva le bras. L'homme lui enfila une manche puis l'autre. «Mettez ce foulard.» Il était si sale. Elle essaya de le plier. Il était trop épais, en laine. Ses doigts arrivèrent, tant bien que mal à le nouer sous le menton. Retourner dans la voiture. Pus vite nous irons, plus vite le gosse sera libéré.» Il la poussa brutalement sur le siège avant. Le sac de toile kaki était par terre. Elle trébucha tâchant de ne pas le heurter avec ses bottes. Penchée en avant elle parcourut le sac de ses mains sentit le contour de la tête de Neil. La corde n'était pas attachée Au mon Dieu, faites qu'il ne s'étouffe pas ! L'inconnu fit vivement le tour de la voiture monta à la place du conducteur, tourna la clé de contact. La voiture démarra prudemment. (à suivre...)