Résumé de la 3e partie - Fadhéla se querelle de nouveau avec sa belle-mère qui refuse de donner à son fils à manger. Dès que Mouloud met arrive à la maison, la vieille fond sur lui. — Ta femme, crie-t-elle à perdre le souffle, ta femme... — Ma femme ? Quoi ma femme ? — Tu ne peux deviner ce qu'elle a fait ! — Voyons, dit-il, vous vous êtes encore disputées ! — Non, crie Dahbia, ce qu'elle a fait dépasse l'entendement ! C'est un crime, oui, un crime ! Mouloud a hâte de savoir ce que sa femme a fait. — Elle est allée mendier du pain chez les voisins ! — Mendier ? demande Mouloud surpris. — Oui, mendier... Elle a pris son fils par la main et elle est allée mendier du pain... Et tiens-toi bien à qui s'est-elle adressée ? à nos pires ennemis ! Mouloud se renfrogne. — La maison de Djaâfar ? — Oui, notre pire ennemi ! Lui est sa femme ne sont même pas venus nous présenter les condoléances à la mort de ton père ! Elle a été leur demander du pain pour elle et son fils... Elle est revenue et elle m'a narguée. Mouloud est furieux. — Où est-elle ? demande-t-il. — Elle s'est enfermée dans sa chambre. Toujours en colère, il ouvre la porte de la chambre. Fadhéla qui a entendu l'échange entre la mère et le fils, est assise sur son lit, imperturbable. — C'est vrai que tu as été chez Djaâfar mendier du pain ? — Oui, dit-elle. — Pourquoi as-tu fait cela ? demande Mouloud dont la colère augmente. — Parce que mon fils avait faim et que, comme d'habitude, ta mère a refusé de lui donner à manger... Comme d'habitude, elle lui a dit de demander à son père de lui chercher à manger ! Mouloud serre les poings. Mais pourquoi chez Djaâfar ? — Je n'ai pas réfléchi... Mon petit pleurait et avait faim ! Dahbia entre en ce moment dans la chambre. — Ne la crois pas, elle l'a fait exprès pour nous humilier ! Fadhéla se retourne vers son mari. — Si tu travaillais comme tout le monde au lieu de battre le pavé, cela ne se passerait pas ainsi ! — Et en plus, elle t'insulte ! crie Dahbia. C'est plus que ce que Mouloud peut supporter. Il se précipite sur sa femme, la prend par les cheveux et la roule par terre, la bourrant de coups de pied. — Tu n'es pas un homme ! crie la malheureuse. Dahbia est encore plus en colère que son fils. — Tu vas la laisser chez toi, cette femme qui t'insulte ? Tu n'as aucune dignité mon fils ! — Je vais la renvoyer, dit Mouloud, je n'en veux plus ! — Et moi je veux rentrer chez moi ! crie Fadhéla, je ne veux plus rester avec toi ! (A suivre...)