Violence n A quelques semaines de l'élection d'une Assemblée constituante, un regain de violence est enregistré. Une attaque a visé ce matin le consulat de Tunisie à Benghazi. Ce dernier a été attaqué par des hommes armés, ont indiqué des sources concordantes, désignant comme responsables de l'attaque un groupe local, connu sous le nom des «Partisans de la charia». Un diplomate tunisien en poste à Tripoli a confirmé cette information et indiqué que les employés du consulat avaient reçu des menaces avant l'attaque. Il précisera en outre qu'aucune personne n'a été blessée. Suite à cette attaque, des forces libyennes de sécurité ont été déployées en nombre autour du consulat et sont parvenues à reprendre le contrôle du bâtiment et les assaillants se sont rendus sans résistance, selon la presse sur place. Dans ce contexte de violence et de tensions intertribales, le gouvernement intérimaire libyen a décrété samedi une zone militaire dans l'ouest du pays pour y mettre fin. Le bureau du Premier ministre Abdel Rahim al-Kib dans un communiqué a annoncé qu' «après les violences dans les secteurs de Mezda, de Cheguiga et de Zenten, qui ont tué des personnes innocentes, le gouvernement intérimaire a ordonné à toutes les parties un cessez-le-feu immédiat». «Pour renforcer cette décision, le gouvernement a ordonné au chef de l'armée et au ministre de l'Intérieur de considérer la région des heurts comme une zone militaire et d'utiliser la force et tous les moyens nécessaires pour faire cesser les tirs contre des civils innocents», a-t-il encore précisé. Le gouvernement intérimaire a appelé parallèlement à l'ouverture de voies de passage sécurisées pour permettre l'évacuation des blessés et l'arrivée de l'aide humanitaire. Ce regain de violence intervient alors que la Libye s'apprête à voter, le 7 juillet, pour l'élection d'une Assemblée constituante dont la campagne électorale a débuté hier, a annoncé la Haute commission électorale libyenne. 1 202 partis politiques et 2 500 candidats libres sont en lice afin «de présenter aux électeurs leurs programmes et leurs idées politiques, sociales et économiques», selon cette même commission. Initialement prévue pour le 19 juin avant d'être repoussée au 7 juillet prochain, cette Assemblée constituante sera composée de 200 membres et remplacera le Conseil national de transition (CNT). Elle aura pour mission de rédiger le projet de la nouvelle constitution qui sera soumis à un référendum, et travaillera également pour la formation d'un nouveau gouvernement. R. I. / Agences