Aujourd'hui, même les groupes terroristes armés de l'ex-GSPC s'en servent à outrance pour sévir et maintenir leur sinistre organisation. Pour cela, ils n'hésitent pas à faire pression sur ceux qui en disposent afin de remplir leurs caisses et grossir leurs rangs par de nouvelles recrues. Cette quête exagérée de ressources financières revêt une importance capitale dans les plans et la stratégie de l'organisation de Droukdel. Les terroristes ne se limitent pas seulement à l'argent du racket et les rançons des victimes des rapts. Ils ont même aidé certains de leurs proches et autres éléments des réseaux de soutien à fonder de petites entreprises pour augmenter leurs recettes. Ils octroient même des aides aux veuves des anciens acolytes qui ont été abattus par les services de sécurité. Les exemples illustrant cet investissement florissant sont nombreux et diversifiés. Certains agriculteurs qui les financent en temps de crise auront souvent leur part du butin en temps d'aisance. En 2008, le tribunal criminel près la cour de Boumerdès a traité une affaire impliquant un fellah de la région de Zemmouri. Celui-ci aurait avoué, lors de son interrogatoire, avoir reçu une importante somme d'argent de la part des terroristes, utilisée pour l'achat de matériels agricoles pour l'irrigation de son exploitation. La même instance a examiné également une autre affaire dont l'accusé est le propriétaire d'un dépôt de parpaings, créé grâce à l'argent qui lui a été fourni par les islamistes. Les terroristes achètent parfois même des véhicules à ceux qui peuvent s'en servir pour leur venir en aide. L'enquête enclenchée après l'attentat perpétré contre les services des gardes-côtes de Dellys, a révélé que la voiture conduite par le kamikaze appartenait à un membre d'un réseau de soutien. M. D.