Résumé de la 7e partie n Le père demande à Charles ce qu'il sait d'Aristide Leonidès... S'asseyant, il poursuivit : — Je commencerai par le commencement, c'est-à-dire par Aristide Leonidès, Grec de Smyrne. — Ah ! tu sais ça. Il avait vingt-quatre ans à son arrivée en Angleterre... — C'était un ? — Oui, mais c'est à peu près tout. La porte s'ouvrit devant Glover qui venait annoncer l'arrivée de l'inspecteur principal Taverner. — C'est lui qui est chargé de l'enquête, m'expliqua mon père. Je vais le faire entrer. Il a pris des renseignements sur la famille et il en sait sur elle beaucoup plus long que moi. Je demandai si c'était la police locale qui avait sollicité l'intervention de Yard. — L'affaire est de notre ressort, Swinly Dean appartenant à la grande banlieue. Je connaissais Taverner depuis des années. Il me serra les mains avec chaleur et me félicita de m'être tiré indemne de la grande bagarre. — Je suis en train de mettre Charles au courant, lui dit mon père. Vous rectifierez, si je me trompe. Leonidès donc, arriva à Londres en 1884. Il ouvrit un petit restaurant dans le quartier de Soho, gagna de l'argent, en créa un second, puis un troisième, et bientôt en posséda sept ou huit, qui faisaient des affaires excellentes. — Le bonhomme, fit remarquer Taverner, n'a jamais commis la moindre erreur. — Il avait du flair, déclara le «pater». Il finit par être intéressé par tous les restaurants un peu connus de Londres. Il s'occupa alors d'alimentation à une grande échelle. — Il était derrière bien des affaires d'un tout autre genre, ajouta Taverner. Des tas de choses l'intéressaient : les vêtements d'occasion, la bijouterie de «fantaisie», etc. Ah ! il en a possédé, des gens ! — C'était un escroc ? demandai-je. L'inspecteur secoua la tête. — Je ne dis pas ça. Rusé, finaud, mais pas escroc. Il ne se mettait jamais dans le cas d'être poursuivi, mais il était de ces malins qui pensent à toutes les façons de détourner la loi. C'est comme ça que, tout vieux qu'il était, il a ramassé un gros paquet durant la guerre. Il ne faisait rien d'illégal, mais, quand il mettait quelque chose en train, il devenait urgent de voter un texte comblant la lacune dont il avait trouvé moyen de tirer parti. A suivre Agatha Christie