Le 6 novembre 1975, Hassan II alors roi du Maroc, tourne le dos à la déclaration de la Cour internationale de justice de La Haye. Il décide d'occuper un pays voisin, le Sahara occidental. 30 000 Marocains entament ainsi, ce qu'ils ont appelé, «La Marche Verte». Le Coran dans une main, l'emblème rouge frappé d'une étoile au centre dans une autre, ils entament ce qui allait se transformer par la suite en un drame pour le tout peuple sahraoui, pourtant né libre. Depuis, les Sahraouis n'ont jamais baissé les bras. Ils ont su donner aux FAR (Forces armées royales) des leçons de bravoure. Pourtant, cette armée n'a pas lésiné sur les moyens afin de mener sa campagne d'éradication de tout un peuple. Des armes, pourtant interdites par les différentes conventions internationales à l'instar des bombes au phosphore, ont été utilisées. Suite à une occupation illégale du territoire du Sahara occidental, les populations n'avaient désormais plus le choix. Elles traversent massivement les frontières algériennes pour trouver refuge dans le Sud. En effet, les réfugiés sahraouis ont été accueillis par les autorités algériennes au début de l'année 1976. Ils sont près de 200 000 Sahraouis à s'établir dans les 5 principaux camps de réfugiés dans le sud-ouest de l'Algérie, à Tindouf plus précisément. Sous des tentes ou dans des semblants de baraques faites à base d'argile et de parpaing, ces milliers de Sahraouis se sont habitués, au fil des années qui se succèdent, à faire face, en premier lieu, aux rudes conditions climatiques avec des températures avoisinant en cette période estivale, les 45 à 48° à l'ombre. Que ce soit à Aousserd, à Dakhla, à El-Ayoun, à Smara ou à l'Ecole du 27-Février (qui abrite également les administrations officielles sahraouies), les réfugiés sahraouis de Tindouf se voient également confrontés au quotidien à des conditions de vie lamentables.Ne leur parviennent que les aides humanitaires des pays amis de la Rasd, du Croissant-Rouge algérien et du HCR. C'est dire, que les Sahraouis se sont exilés malgré eux en l'Algérie voisine. Une Algérie qui les a accueillis à bras ouverts depuis les premiers instants de l'invasion marocaine. Mais ce n'est pas pour autant que leur cauchemar a pris fin. F. H.