Nationalisme n Les enfants sahraouis apprennent tous l'histoire coloniale du Maroc par cœur. Leur amour pour la «patrie» est grand. La scolarisation de l'enfant sahraoui dans les camps des réfugiés est obligatoire. Elle est garantie et gratuite. Les enfants vont tous à l'école de sept à douze ans. L'école primaire dure six ans. L'école est un de ces lieux où la conscience nationale sahraouie est forgée et renforcée au fil du temps. C'est dans cette même école que sont aussi enseignées les valeurs culturelles, l'histoire et surtout la géographie. L'objectif est de contrer les cours donnés dans les écoles sous contrôle marocain et où sont dessinées des cartes annexant le Sahara occidental. Il est rare de rencontrer un enfant sahraoui ne sachant pas écrire ou lire. «La déperdition scolaire existe certes, mais à un degré limité. Nos enfants sont tous conscients de l'importance des études d'autant que cela demeure pour eux la clé d'un avenir meilleur, mais surtout d'une contribution effective à l'indépendance du Sahara occidental», a estimé Abdeslam Omar Lahcen, président de l'AFAPREDESA. Chose vérifiée et approuvée. Difficile de citer toutes celles et tous ceux interrogés dans ce contexte, mais ce qui est sûr et même certain c'est que les enfants sahraouis jouissent d'une grande conscience patriotique. Ils apprennent tous ou presque l'histoire coloniale du Maroc par cœur. Leur amour pour la «patrie» est grand. Ils ont tous sur les lèvres les noms et prénoms de bon nombre de martyrs de la cause sahraouie. Ils connaissent également tous les actuels responsables sahraouis, leurs noms, prénoms et leurs postes de responsabilité. Idem pour le Front Polisario. Pour les enfants sahraouis, c'est le «libérateur». «Pourquoi, les Marocains ne comprennent-ils pas qu'ils ne pourront jamais faire de nous un peuple esclave ? Nous sommes des Sahraouis et le temps viendra assurément où notre emblème flottera dans le ciel de notre capitale occupée ainsi que dans toutes les villes sahraouies. Quoi qu'ils disent, quoi qu'ils pensent, ces Marocains ont tort», a encore affirmé Telli Saïd Deddi. Cette fille de 16 ans (comme beaucoup d'autres) n'a nullement besoin d'une leçon de patriotisme. «Le Sahara occidental ne sera jamais annexé au royaume. Leur jeu malsain est à présent bien compris de toute la communauté internationale hormis la France qui s'entête encore à les soutenir. On n'a pas d' autre patrie que celle-ci et nous sommes prêts à la défendre comme l'ont fait nos valeureux combattants depuis la nuit des temps», soutient-elle. F. H.