Résumé de la 1re partie Accusé du meurtre de son ami, Brahim continue de nier les faits retenus contre lui. La cour devra pourtant trancher, en cette fin d?avril 2004. L?accusé raconte à la cour dans quelles atroces circonstances il découvre le cadavre de son ami Nabil. ? Vous en êtes-vous approché ? ? Oui, enfin, à peine. J?en avais le c?ur retourné. ? Ensuite ? ? Ensuite, je me suis rendu dans un café du coin. Puis j?ai fait part de ma découverte à la gendarmerie. ? Dans un premier temps, vous leur avez parlé d?un cambrioleur qui s?en serait pris à lui. Ensuite, acculé, vous avez reconnu être l?auteur du crime, et voilà qu?aujourd?hui de nouveau, vous niez tout en bloc ! ? Je n?ai pas tué Nabil? Comment toute cette histoire a débuté : il y a une vingtaine d?années, la locataire d?une grande villa située sur le littoral ouest de la ville d?Oran va s?installer à l?étranger? Entre-temps, elle propose à Brahim de lui garder la maison et d?y effectuer les travaux utiles à son entretien, tels le gardiennage, le jardinage... En contrepartie, il pourra y habiter, lui qui n?a pas où aller? Brahim s?acquitta à merveille de sa mission durant de très longues années. Il était très estimé par son entourage, et d?ailleurs, le jour du procès, beaucoup de personnes le croient encore incapable d?une telle horreur. A 48 ans, Brahim est un peu usé, ou plutôt fatigué de devoir assumer seul tous les menus travaux qui lui prennent autant de temps? Aussi, lorsqu?il fait la connaissance du jeune Nabil, 21 ans, il est aux anges. En effet, ce jeune garçon de Tissemsilt est en quête d?un travail afin de subvenir à ses besoins personnels. C?est une aubaine pour Brahim, qui l?embauche aussitôt. Ils vont jusqu?à partager la même chambre. Lorsque l?accusé avoue son crime avant de se rétracter, il déclare : «Dans la soirée du 7 au 8 décembre 2002, je suis rentré dans la chambre. Nabil s?apprêtait à se coucher lorsque je lui ai assené deux violents coups de couteau, l?un à la tête, l?autre au torse. Ensuite, je l?ai traîné jusqu?au jardin et je l?ai abandonné, gisant dans son sang. Puis je me suis rendu dans un café, avant de venir à votre niveau.» Lorsque les gendarmes lui demandent la cause d?un acte aussi barbare, il refuse de répondre? Puis il nie, de nouveau, être l?auteur du crime. Le jour du procès, il continue, avec une force inouïe, de nier les faits qui lui sont reprochés. ? Nabil n?avait plus toute sa tête. Ce pauvre garçon se droguait à coups de psychotropes. Il faudra pourtant trancher? «Il y a eu un crime et le criminel ne peut être que lui», dira le représentant du ministère public. La cour se retire afin de délibérer et le verdict tombe : Brahim B. est condamné à une peine de 15 ans de prison pour le meurtre du jeune Nabil, ravi à la fleur de l?âge.