Intervention - L'Union africaine (UA) s'est déclarée prête à contribuer à une force de paix régionale contre les rebelles dans l'est de la République démocratique du Congo. L'UA «est disposée à contribuer à la constitution d'une force régionale pour mettre un terme définitif aux agissements des groupes armés» dans l'est de la RDC, a affirmé le président sortant de la Commission, le Gabonais Jean Ping. Dans ce sillage, notons que le sommet de l'UA a auparavant enregistré un «accord de principe» entre le Rwanda et la République démocratique du Congo (RDC) pour déployer à leur frontière et dans l'est de la RDC une force internationale chargée de neutraliser les rebelles qui combattent l'armée congolaise sur son sol. Cet accord a été obtenu à l'issue d'un tête-à-tête entre les présidents congolais Joseph Kabila et rwandais Paul Kagame, le premier depuis le début de la crise. L'ONU a accusé le Rwanda de soutenir les rebelles du Mouvement du 23 Mars (M23), ce que Kigali dément. Ces soldats mutins ont retourné leurs armes ces derniers mois contre les forces régulières de la RDC, auxquelles ils avaient été intégrés dans le cadre d'un accord de paix avec Kinshasa signé le 23 mars 2009, et ils ont conquis depuis plusieurs localités. «Nous avons accepté le principe de demander à d'autres de nous aider, mais les détails (...) seront pour plus tard», a déclaré Paul Kagame, interrogé sur cette force à l'issue d'un sommet de l'organisation régionale de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) tenu en marge du sommet de l'Union africaine. Par ailleurs, les deux autres présidents dont les Etats entretiennent des relations très tendues, ceux du Soudan du Sud et du Soudan, ont suscité des applaudissements en se serrant chaleureusement la main à l'ouverture du sommet. Salva Kiir et Omar el-Béchir s'étaient déjà rencontrés samedi soir, pour leur première discussion directe depuis les combats frontaliers ayant amené leurs pays au bord d'une guerre ouverte en mars et avril dernier. Il s'agit de la deuxième avancée enregistrée au sommet semestriel de l'UA. La présidente de la CUA est Sud Africaine L'Afrique du Sud a imposé hier son candidat, Mme Dlamini-Zuma, au poste-clé de présidente de la Commission de l'Union africaine (CUA). Ancienne chef de la diplomatie sud-africaine, l'ex-épouse du président Jacob Zuma devient la première femme à occuper ce poste stratégique, mais aussi le premier responsable anglophone, à l'issue d'une bataille sans précédent. La «Dame de fer» de Pretoria a poussé vers la sortie le président sortant de la Commission, Jean Ping, 69 ans, après six mois de lutte en coulisses et quatre nouveaux tours de scrutins dimanche à Addis Abeba. Mme Dlamini-Zuma a arraché les voix de 37 délégations, soit trois de plus que la majorité requise des deux-tiers, après avoir devancé M. Ping lors des trois précédents tours.