Résumé de la 1re partie - Pour désigner lequel de ses trois fils hériterait du royaume, le père leur dit : «Celui qui me rapportera le plus beau tapis sera roi à ma place.» La jeune grenouille alla chercher la boîte et la grosse grenouille l'ouvrit, y prit un tapis qu'elle donna au bêta, et ce tapis était si beau, si ouvragé qu'on n'en pouvait tisser de pareil sur la terre, là-haut. Alors il remercia la grenouille et remonta l'escalier. Cependant, les deux autres frères sous-estimaient leur cadet persuadés qu'il ne trouverait absolument rien à rapporter. «Pourquoi nous fatiguer à chercher ?», se dirent-ils et la première bergère qu'ils rencontrèrent fit l'affaire : ils lui ôtèrent son châle de toile grossière et revinrent le porter au roi. Au même moment, le Bêta rentra lui aussi, apportant son tapis magnifique. En le voyant, le roi fut étonné et dit : — S'il faut s'en remettre à la justice, le royaume appartient au cadet. Mais les deux autres ne laissèrent point de repos à leur père, lui disant qu'il était impossible que le Bêta, à qui la raison faisait défaut dans tous les domaines, devînt le roi ; ils le prièrent donc de bien vouloir fixer une autres condition. Alors le roi déclara : — Celui qui me rapportera la plus belle bague héritera du royaume. Il sortit avec ses trois fils et souffla les trois plumes qui devaient leur indiquer la route à suivre. Comme la première fois, les deux aînés partirent l'un vers l'est et l'autre vers l'ouest, mais la plume du Bêta s'envola tout droit et tomba à côté de la trappe. Alors, il descendit de nouveau voir la grosse grenouille et lui dit qu'il avait besoin d'une très belle bague. La grenouille se fit aussitôt apporter la grande boîte, y prit une bague qu'elle donna au Bêta, et cette bague, tout étincelante de pierres précieuses, était si belle que nul orfèvre sur la terre n'en aurait pu faire de pareille. Les deux aînés, se moquant du Bêta qui allait sans doute chercher un anneau d'or, ne se donnèrent aucune peine, ils dévissèrent les crochets d'une vieille roue de charrette et chacun apporta le sien au roi. Aussi, lorsque le Bêta montra sa bague d'or, le père déclara de nouveau : — C'est à lui que revient le royaume. Les deux aînés ne cessèrent de harceler leur père pour qu'il posât encore une troisième condition : celui-ci décida donc que celui qui ramènerait la plus belle femme aurait le royaume. Il souffla une fois encore sur les trois plumes qui s'envolèrent comme les fois précédentes. (A suivre...)