Résumé de la 1re partie n La flèche d'Ivan tomba dans un étang... et c'est ainsi qu'il prit pour épouse une grenouille... Le fils cadet déplia sa chemise et le roi s'écria : «Elle est bonne pour aller au bain !» Alors le prince Ivan déplia sa chemise, ornée de merveilleux dessins aux fils d'or et d'argent. Le tsar s'exclama en la voyant : «Voilà une chemise à porter les jours de fête !» En revenant chez eux, les deux frères aînés se dirent tout étonnés : «Certes, nous avions bien tort de nous moquer de l'épouse du prince Ivan ; elle n'est pas simple grenouille, mais véritable sorcière.» Le roi fit à nouveau appeler ses fils : «Que vos épouses me cuisent du pain pour demain matin ? Je veux savoir quelle est celle qui cuisine le mieux.» Le prince Ivan baissa la tête et revint chez lui. Alors la grenouille lui demanda : «Pourquoi as-tu du chagrin ?» Et Ivan répondit : «II te faut préparer un pain pour le donner au roi demain.» «Ne t'afflige pas, prince Ivan, va plutôt dormir ; la nuit porte conseil.» Quant aux épouses des deux frères, qui s'étaient d'abord tant moquées, elles envoyèrent une vieille servante pour bien observer et venir leur raconter comment la grenouille ferait cuire le pain. Or, la grenouille était rusée et elle avait tout deviné ! Elle pétrit la pâte, puis perça un trou en haut du four et l'y jeta ! La vieille servante s'empressa de tout répéter à ses maîtresses, et celles-ci aussitôt firent de même. La grenouille d'un bond sauta sur le perron, redevint Vassilissa la Sage, puis dans ses mains elle frappa : «Mes nounous, hâtez-vous, préparez-vous ! Faites cuire pour demain un bon pain blanc, le pain blanc que je mangeais chez mon père.» Lorsque le prince Ivan s'éveilla le lendemain matin, il trouva sur la table un pain merveilleusement décoré : des arabesques étaient incrustées, sur ses flancs et dessus se dressaient des villes entourées de leurs remparts. Comme il se réjouit ! Il enveloppa le pain dans une grande serviette et l'apporta à son père. Le roi était en train de recevoir les pains que lui apportaient ses fils aînés. Mais leurs épouses avaient mis la pâte au four comme le leur avait dit la vieille servante et n'avaient ainsi obtenu qu'une horrible saleté complètement brûlée. Le tsar prit le pain que lui tendait son fils aîné, le regarda et le renvoya à l'office. Puis, il prit le pain que lui tendait son fils cadet et le renvoya aussi à l'office, mais lorsqu'il vit le pain du prince Ivan le roi s'écria : «Voilà un pain à manger les jours de fête !» Et le roi convia ses trois fils à venir le lendemain, avec leurs épouses, assister à un festin. Une fois de plus le prince Ivan s'en revint chez lui tout triste et la tête basse. Et la grenouille sur le plancher de sauter et lui demander : «Pourquoi as-tu du chagrin prince Ivan ? Ton père t'aurait-il mal accueilli ?» (à suivre...)