Starter - C'est demain le coup d'envoi des jeux Olympiques de Londres. L'Algérie participera avec 39 athlètes, dans 12 disciplines, et des chances de médaille très minimes. Il faut bien croire que l'Algérie est revenue au temps lointain de Pierre de Coubertin, pour qui l'essentiel est de participer, sinon comment interpréter les déclarations du président du COA, Rachid Hanifi, qui a annoncé : «Nos sportifs ne sont pas tenus par les résultats, mais ils doivent impérativement respecter l'éthique et les valeurs morales de l'olympisme.» C'est dire l'état d'esprit dans lequel sont partis nos athlètes à Londres. Un fait relevé par plusieurs observateurs et journalistes lors de la cérémonie organisée à Djenane El-Mithak par le Premier ministre et le ministre de la Jeunesse et des Sports en guise d'encouragement à la délégation algérienne. Comme il est loin le temps, également, où les Algériens débarquaient aux JO avec des têtes d'affiche et des champions potentiels. Pour cette fois, hormis Soraya Haddad, en judo, et les boxeurs dont on dit du bien et qu'ils ont bénéficié d'une bonne préparation, il ne faut pas trop s'attendre à des miracles. Pour preuve, on voit mal notre sport qui a essuyé des échecs historiques aux jeux Africains de Maputo puis aux jeux Panarabes de Doha, rivaliser à un niveau encore plus élevé. Dans les deux compétitions, l'Algérie s'est classée en cinquième position. Cette sortie a été la plus mauvaise depuis que l'Algérie prend part à ses joutes. Du coup, faut-il espérer grand-chose dans cette virée londonienne ? Une virée entachée, déjà, par deux scandales : l'affaire du dopage de deux «valeurs» sûres de l'athlétisme, Bouraada et Bouras, et celle des deux volleyeuses voleuses à Décathlon ? Malgré tous les discours des officiels qui se voulaient encourageants, jamais une participation algérienne n'aura été entourée d'autant de pessimisme que celle des JO de 2012. A moins d'un exploit, l'Algérie part perdante à ces joutes d'été qui réunissent le gotha mondial du sport et où le niveau devrait atteindre encore quelques cimes. Evidemment, les responsables du secteur de la Jeunesse et des Sports tentent d'expliquer ce recul du sport algérien par un certain nombre de facteurs, dont les retombées de la décennie noire, mais les arguments ne tiennent pas souvent la route quand on sait que c'est durant cette même période que l'Algérie a réussi sa plus belle moisson avec les Morceli, Boulmerka, Soltani et autres Benida Merah et Guerni, pour ne citer que ceux-là. Avec donc la régression de plusieurs disciplines phare, notamment l'athlétisme, tous les espoirs de médailles reposent désormais sur nos boxeurs qui auront la lourde tâche de sauver l'image d'un sport malade de ses hommes et de ses structures englués dans des crises existentielles sans fin et une politique de formation et de développement complètement à revoir. C'est le seul salut pour rattraper un retard déjà immense par rapport à d'autres nations, jadis insignifiantes, mais parvenue, par le travail et une bonne gouvernance, à monter sur les plus hautes marches du podium. La santé Toutes les dispositions prises Toutes les dispositions ont été prises pour assurer aux athlètes algériens la meilleure couverture médicale possible durant les jeux Olympiques de Londres, indique Bensoltane Zaher, responsable médical de la délégation algérienne. «Nous disposons d'une infirmerie avec tous les moyens nécessaires et dotée de deux médecins et six kinés. En cas d'urgence, il y a la clinique du village olympique. Nous avons sensibilisé nos athlètes sur le problème du dopage. Ici, on a tenu une réunion pour insister sur les contrôles antidopage, recommandant aux sportifs de ne pas prendre des produits sans l'avis des médecins», a-t-il déclaré à l'APS. Pour le carême, toutes les dispositions ont été prises par les organisateurs, certaines compétitions se terminant tard comme le cyclisme (à 21h), a encore affirmé le responsable précisant que la décision de jeûner durant les compétitions est personnelle et revient par conséquent, à l'athlète. Cérémonie d'ouverture Big Ben et toutes les cloches du royaume au rendez-vous Toutes les cloches du Royaume-Uni, à commencer par le célèbre carillon de Big Ben, vont sonner à toute volée pendant 3 minutes demain à partir de 08h12 (07h12 GMT), afin de célébrer l'ouverture des J.O. Des institutions, des bâtiments de la Royal Navy, tous les Britanniques détenteurs de clochettes et les cyclistes équipés de sonnettes, sont invités à prendre part au concert. L'initiateur de cette manifestation sonore, l'artiste et musicien Martin Greed, lauréat du Turner Prize, a baptisé son initiative «Work N°1197». Il a fallu une autorisation spéciale pour y associer Big Ben, la grande cloche de plus de 13 tonnes suspendue dans la tour de l'Horloge qui surplombe le Parlement de Westminster. La dernière dérogation remonte à 60 ans. Il s'agissait d'exprimer le deuil national aux obsèques de George VI, le père d'Elizabeth II. Les Jeux seront officiellement déclarés ouverts vendredi soir par la reine lors d'une cérémonie au stade olympique. Ban Ki-moon va porter la flamme Le secrétaire général de l'Organisation des Nations unies (ONU), Ban Ki-moon, va porter la flamme olympique, aujourd'hui, devant l'abbaye de Westminster, à la veille de l'ouverture des JO de Londres. Il fait ainsi partie des 8 000 personnes qui ont ou vont participer au relais de la flamme d'ici à vendredi. L'hommage Mohamed Ali honoré par une pléiade de stars Plusieurs personnalités du sport et du cinéma se sont retrouvées hier à Londres, deux jours avant l'ouverture officielle des jeux Olympiques-2012 pour honorer la légende de la boxe Mohamed Ali. L'ancien champion du monde et olympique, aujourd'hui âgé de 70 ans, a participé à une vente de charité dont il était l'invité d'honneur au Victoria et Albert Museum. Champion olympique à Rome, en 1960, Ali avait, plus tard, révélé dans son autobiographie avoir jeté sa médaille dans la rivière Ohio, après avoir été refusé dans un restaurant «réservé aux blancs». Finalement, une médaille d'or lui avait été remise lors des JO d'Atlanta en 1996, où il avait allumé la vasque olympique. Le racisme La Grecque Papachristou exclue pour propos racistes La spécialiste grecque du triple saut Paraskevi (Voula) Papachristou a été exclue hier par son Comité olympique des JO, en raison de propos racistes sur internet. «La triple sauteuse Paraskevi Papachristou a été exclue de l'équipe grecque pour les jeux Olympiques en raison de commentaires contraires aux valeurs et aux idéaux du mouvement olympique», a indiqué le Comité olympique grec dans un communiqué. Hier, mercredi, l'athlète de 23 ans avait écrit sur sa messagerie Twitter qu'«avec autant d'Africains en Grèce, au moins les moustiques du Nil occidental mangeront de la nourriture maison.» Elle a ensuite effacé ses mots après avoir reçu de nombreuses critiques et a publié un communiqué où elle a dit regretter ses propos. «Je demande pardon à tous mes amis et mes coéquipiers si je les ai mis dans l'embarras. (...) Les Jeux étaient mon rêve. (...) Est-ce possible que je ne respecte pas les idéaux du mouvement olympique», a-t-elle déclaré. Le dopage Suspension de la Marocaine Alaoui Selsouli La Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) a décidé de suspendre à titre provisoire, l'athlète marocaine des 1 500 m, Meriem Alaoui Selsouli, qui a subi un contrôle positif à un diurétique interdit, et sera donc privée des JO. «La substance interdite, du furosémide, a été détectée dans un échantillon recueilli à Paris le 6 juillet», a indiqué, hier, mercredi, le porte-parole de l'IAAF, Nick Davies. Le même responsable a précisé que l'athlète marocaine a renoncé à son droit à faire analyser l'échantillon B, et elle a donc été suspendue à titre provisoire de toute compétition en athlétisme. L'athlète marocaine, spécialiste du 1 500 mètres, présentait de fortes chances pour une médaille du Maroc dans ces épreuves. Vice-championne du monde en salle cette année, Selsouli, suspendue par l'IAAF du 22 août 2009 au 21 août 2011 après un premier contrôle antidopage positif, risque désormais une radiation à vie. Selsouli avait été testée dans le cadre du meeting d'athlétisme de Paris-Saint-Denis, où elle avait établi le 6 juillet la meilleure performance mondiale (MPM) de l'année sur 1 500 m, en 3 min 56 sec 15/100e, parvenant à abaisser son record personnel de quatre secondes et demie.