Le Sud n?est pas une destination très prisée par les Algériens. Djamel Berhoum, directeur de l?agence touristique Tour Azur sise à El-Biar, estime que «nos concitoyens n?ont pas la culture du bivouac, à l?opposé des touristes étrangers, italiens, allemands, néerlandais? qui aiment l?aventure, c?est-à-dire le bivouac». Pour ce responsable, ce ne sont pas seulement les citoyens qu?il faut clouer au pilori. «Les responsables du tourisme, les tour-operators et les agences de voyages ne jouent pas le jeu, car ils préfèrent miser sur le gros lot des expéditions à l?étranger, vers la Turquie, la Grèce et la Tunisie, en délaissant ce joyau qu?est le Sud», affirme-t-il, avant de parler de cercle vicieux, car «les Algériens exigent avant tout un bon service. Un service qui, malheureusement, n?existe pas chez eux, surtout pas au Sud». La troisième raison qui fait que nos concitoyens boudent le Sud, de surcroît pendant les vacances, c'est-à-dire durant les trois mois d?été, c?est la chaleur suffocante, «car les gens ne veulent pas échanger un enfer pour un autre» explique-t-il. Cette raison ne tient pas réellement la route, car comme nous l?a signalé un responsable de Hammam Righa, une paisible station thermale située dans la wilaya de Aïn Defla, «même pendant la période chaude, l?afflux est impressionnant».
