Résumé de la 5e partie - Si Karim, aux dires de ses parents, ne doit pas épouser Naoual, c'est à cause de son écartement de dents. Un écartement qui risque d'entraîner sa mort ou celle de ses proches ! Sa mère et son père doivent plaisanter se dit Karim. Il les regarde, prêt à pouffer de rire, mais ils sont vraiment sérieux.. — Oui mon fils, dit la mère, cette fille nous portera malheur Ainsi, ils sont donc sérieux... Ainsi, ils ne veulent pas qu'il épouse cette fille, à cause de ce malheureux écartement de dents. — C'est absurde ! dit-il, ce ne sont que des superstitions ! — Tu as tort de ne pas croire à ce qu'on te dit. Karim rectifie. — c'est toi qui as mis la puce à l'oreille de père ? Ce sont tes idées ! — c'est vrai que je n'y ai pas pensé, mais quand ta mère m'a signalé ce défaut, je me suis souvenue de ce porte-malheur ! — c'est absurde ! — et pourtant, c'est la vérité. Tu veux des preuves ? Et la mère de rapporter l'histoire d'un cousin paternel qui, il y a cinq ans, a épousé une femme qui avait un écartement de dents : quinze jours après, le malheureux décédait d'une crise cardiaque. — tu veux parler du cousin Ramdane, qui vivait à la campagne ? — oui... Tu as dû le connaître... — oui, j'allais chez mes grands-parents... Eh bien, d'après ce que je sais, Ramdane est mort d'une crise cardiaque ! — ça, c'est la cause du décès ! Karim ne peut s'empêcher de sourire. — pourquoi, il y a une cause cachée ? — oui, dit Taos... C'est l'écartement de dents de sa femme ! — voyons, maman, il est mort d'un arrêt de cœur ! — Son cœur ? dit Taos, mais il n'avait pas de problèmes cardiaques avant d'épouser cette femme ! Elle se retourne vers son mari, Belkacem, et le prend à témoin : — Le fils de ton frère Rachid souffrait-il du cœur ? — Non, non, dit Belkacem, il était solide comme un roc ! il transportant des sacs de semoule de cinquante kilos sur son épaule ! Karim secoue la tête. — Cela ne veut rien dire, une crise cardiaque peut survenir à n'importe quel moment, sans crier gare ! — voyons, dit Taos, on ne meurt pas comme ça ! — C'est vrai, dit Belkacem, on ne meurt pas comme ça, à trente-deux ans ! Karim joue encore sur les sentiments religieux de ses parents. — c'est le destin, el adjel, c'est le terme de sa vie qui est arrivé ! — oui, mais sans cette femme, il n'aurait pas eu ce malheur ! (A suivre...)