Surenchère - Ce que gagnait Belloumi ou encore Pelé, en leur temps, ferait sourire aujourd'hui un Zidane ou un Ronaldo. C'est en effet en millions d'euros que sont négociées de nos jours ces nouvelles stars du ballon rond. Ainsi, le transfert du joueur portugais Christiano Ronaldo, en 2009, du club anglais Manchester United vers le club espagnol Real de Madrid s'est négocié pour l'astronomique somme de 94 millions d'euros. 94 millions d'euros ! Considérée comme le plus cher transfert de toute l'histoire du football, cette transaction, dont le moins que l'on puisse dire est «coûteuse», ne semble toutefois heurter ni Omar, petit maçon de quartier à El-Harrach, et encore moins Samir, chômeur depuis 5 ans. Une somme qui, selon ces derniers, est amplement méritée eu égard à la qualité du jeu de ce joueur. Des sommes mirobolantes qui ne surprennent que ceux qui «ne comprennent rien au foot», nous dit-on. Ainsi, et selon un classement Forbes, en cumulant son salaire annuel, ses primes et ses contrats publicitaires, le joueur anglais, David Beckham percevait le plus haut salaire du monde du football fin 2010. L'hyper-médiatisation de ce sport a en outre fait naître chez les joueurs une véritable vocation de «vendeurs» de toutes sortes de marchandises. Ainsi, avec ses 4 millions d'euros de salaire (320 millions de dinars), et plus de 26 millions d'euros (plus de 2 milliards de dinars), issus des primes et des multitudes de contrats publicitaires, ce milliardaire a fait exploser tous les compteurs. Retraité à moins de 40 ans, il coule des jours heureux dans un club américain «les Los Angeles Galaxy (USA)». Véritable marque à part entière, «Spice Boy», comme l'appellent certains, est associé à plus d'une vingtaine de marques de boissons, vêtements, articles électroniques et électroménagers, parfums et autres. «Je trouve, pour ma part, le salaire des footballeurs, même ceux de chez nous, aberrants et même indécents. Quand on compare ce que gagne en salaire et en notoriété des gens qui veillent à notre sécurité, les médecins, chercheurs et autres professeurs, avec celui de ‘'jeunots'' doués, semble-t-il, pour taper dans un ballon. J'avoue que j'ai du mal à comprendre», nous confiera Souad, étudiante. Elle ajoutera : «Le monde est devenu fou !».