Echéance - Plus que quelques jours à tirer et ce sera la fin des «vacances», et pour le citoyen et pour le gouvernement, ce sera la rentrée sociale. Une rentrée qui s'annonce des plus explosives. Les élus du peuple, nationaux et locaux, tournent le dos au peuple et des dépenses absurdes sont engagées pour des projets abandonnés, un véritable gaspillage de la part des élus locaux. Le gouvernement ou ce qui reste de ministres en exercice brille par son immobilisme, que d'aucuns assimilent à une vacance de pouvoir, un pouvoir d'achat laminé, des augmentations de salaires au compte-gouttes, une vie de plus en plus chère pour les petites bourses et une classe politique indifférente malgré l'approche de l'enjeu électoral des élections locales, APC/APW. À ces ingrédients s'ajoutent les «soucis» de la rentrée scolaire qui pointe son nez, cela après le stress vécu par les ménages durant le ramadan et l'Aïd, caractérisés par une canicule exceptionnelle et des coupures de l'alimentation en énergie électrique et en eau qui ont touché pratiquement tous les foyers à travers tout le pays. Plusieurs syndicats autonomes représentant les travailleurs de certains secteurs d'activité brandissent déjà la menace de débrayage à la prochaine rentrée sociale. Une échéance qui risque, encore une fois, d'être marquée par l'instabilité et la colère. Le Syndicat national des corps communs de l'éducation et des ouvriers professionnels (SNCCOP) a, dans une lettre adressée au Premier ministre et au Directeur général de la Fonction publique (DGFP), annoncé qu'il compte entamer des mouvements de protestation dès la rentrée sociale si la situation actuelle perdure. Les travailleurs de 15 structures de l'enseignement supérieur, les universités Mentouri et Emir Abdelkader et la majorité des cités U ainsi que ceux des deux directions des œuvres universitaires Constantine-centre et El-Khroub, ont exprimé lors d'une réunion tenue à la maison du syndicat Abdelhak-Benhamouda, leur refus des propositions faites par leur fédération de l'enseignement supérieur et menacent de renouer avec la grève dès la rentrée sociale prochaine. Afin de préparer une action de grande envergure lors de la présente rentrée sociale, l'on se rappelle que les communaux avaient décidé de geler leur grève cyclique le 15 juillet dernier. L'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef) menace de paralyser les écoles dès la prochaine rentrée scolaire, prévue le 9 septembre, si la tutelle ne tient pas ses engagements. Les directeurs d'établissements du secondaire, ainsi que les censeurs, menacent d'entamer l'année scolaire 2012/2013 par un large mouvement de grève nationale en raison du refus du ministère de tutelle de revoir leur classification, décidée dans le nouveau statut. Les corps communs de la fonction publique menacent de renouer avec la protestation dès la prochaine rentrée sociale. Cette catégorie de travailleurs a indiqué, par la voix du syndicat national des corps communs de l'éducation et des ouvriers professionnels (SNCCOP), que la rentrée 2012-2013 sera marquée par une série de grèves et de sit-in. Il y a lieu de joindre à cette liste, plusieurs syndicats du secteur de la santé qui brandissent, eux aussi, l'arme suprême des travailleurs : la grève.