Rappel - En 1965, le colonel Boumediene «déposait» le bouillonnant Président Ben Bella et instituait pour diriger le pays un Conseil de la Révolution. Il est clair que la Révolution armée a été menée par la volonté d'un peuple encadrée par des structures qui ont prouvé sur le terrain leur efficacité. Prenons par exemple l'OS (l'Organisation secrète). Est-il possible que plus de 50 ans après, quelques-uns de ses membres lui aient survécu ? A notre connaissance oui puisque Aït Ahmed et Mahsas sont toujours vivants. Nous parlons, bien sûr, des figures et des personnalités les plus en vue, les plus connues. Prenons maintenant ce qu'on appelle les «22», les 22 hommes qui historiquement ont donné le signal de la rébellion contre l'occupant. Notre réponse en revanche, est catégorique : le dernier militant de ce groupe mythique est mort dans son lit, dans la région de Aïn Témouchent il y a un peu plus d'un an. Prenons un autre groupe, tout aussi historique et que la France a appelé le «groupe des cinq» entendez par là les chefs de la rébellion dont l'avion, en provenance du Maroc et en partance pour la Tunisie, a été détourné sur Alger. Il s'agit de Ben Bella, Aït Ahmed, Bitat, Boudiaf et Khider. Un sixième personnage les accompagnait , l'intellectuel Mostefa Lacheraf. De cette élite qui a fait la fierté des Algériens, il ne reste plus aujourd'hui que Aït Ahmed, les autres sont décédés. En 1965, le colonel Boumediene «déposait» le bouillonnant Président Ben Bella et instituait pour diriger le pays un Conseil de la Révolution. Ce conseil qu'il dirigeait personnellement, était constitué de 18 membres choisis dans l'armée et dans différentes institutions du pays dont le parti FLN. La moitié de ce conseil au moins n'est plus de ce monde à savoir le colonel Belhouchet (1re Région militaire), le colonel Chabou (ministère de la Défense), le colonel Mohand Oulhadj, le colonel Othman, Salah Boubnider, Kaïd Ahmed, Cherif Belkacem, Medeghri, Draïa, Bitat. Khatib Youcef, le colonel Yahiaoui (ex-directeurs de l'Ecole inter-armes de Cherchell), le colonel Bencherif (ex-commandant en chef de la Gendarmerie nationale) et Chadli Bendjedid sont aujourd'hui à la retraite à l'exception de Abdelaziz Bouteflika. Quelques-uns s'apprêtent à publier leurs Mémoires comme Chadli Bendjedid et d'autres sont toujours actifs dans leur société tel Bencherif qui reste très sollicité à Djelfa, sa région natale où il jouit d'un très grand respect.