Résumé de la 432e partie - La marquise de Brinvilliers va accompagner son père qui se retire à la campagne pour prendre des vacances. Elle a décidé de le supprimer. Le voyage est long jusqu'à Offémont. M. d'Aubray est fatigué mais heureux, l'air de la campagne a déjà commencé à lui faire du bien. — Quelques semaines ici et je serai comme un jeune homme de vingt ans ! Sa fille sourit. — Je suis heureuse que vous vous sentiez bien ! Elle ne veut pas de domestiques au château. Elle veut tout faire elle-même. Son père insiste pour en prendre quelques-uns. — Une cuisinière nous rendrait de grands services ! — Je préparerai moi-même vos repas. Ce soir-là, le potage qu'elle prépare plut au père. — C'est délicieux ! dit-il. — Je vous en préparerai tous les soirs ! La fille est aux petits soins avec son père. Elle l'aide à faire sa toilette, elle lui donne à manger, elle lui fait la conversation, elle ne le quitte que pour dormir. Et encore, la nuit, elle se lève pour voir s'il n'a besoin de rien. Parfois, il lui fait des reproches. — Tu me dorlotes trop ! — Vous êtes mon père, mon devoir est de veiller sur vous ! — Mais je ne veux pas que tu te fatigues ! — Je ne me fatigue pas ! Ce soir-là, la marquise lui sert son potage habituel. — Je n'ai pas très faim, dit-il. — Vous devez manger, vous avez besoin de reprendre des forces ! Il prend le bol et se met à boire lentement. — Il ne faut rien laisser, dit la marquise. Elle le suit du regard, jusqu'à ce qu'il dépose le bol. — C'est bien, vous avez tout pris ! Elle prend congé de lui et va dans sa chambre. Elle ne se déshabille pas pour se mettre au lit mais reste aux aguets. M. d'Aubray, lui, a commencé à ressentir les effets du poison. Il a l'impression qu'un brasier s'est allumé dans son estomac. Il pousse quelques plaintes. Mais la douleur devient plus forte. Il pousse des gémissements. C'est alors que la marquise entre. — Père, j'ai entendu des gémissements ! Elle fait semblant de s'alarmer. — Mais vous êtes très pâle ! — Ce n'est rien, ma fille... Elle lui touche le front. — Vous êtes brûlant de fièvre ! — Ne t'alarme pas, ça va me passer ! — Je ne veux pas vous voir dans cet état ! (A suivre...)