Soulagement - Les citoyens du lotissement Cap Caxine, peuvent pousser un ouf. Pour cause : une mini-station de relevage des eaux usées y sera installée avant la fin de l'année. Bientôt, le sol du lotissement de Cap Caxine dans la commune de Hammamet ne va plus vomir ses eaux usées dans la nature et vers la mer. Un geste à mettre à l'actif du directeur général de la Seaal, Jean-Marc Jahn qui a décidé de mettre fin au calvaire des citoyens de ce quartier par la mise en place d'une mini-station de relevage des eaux usées. Une solution durable et définitive. Ce problème que nous avons soulevé dans notre édition du 12 décembre 2011 et remis sur le tapis lors du forum de notre confrère Liberté, dont l'invité Abdelmalek Sellal, ex-ministre des Ressources en eau et actuel Premier ministre, a trouvé une oreille attentive auprès du Directeur général de la Seaal qui avait promis de prendre en charge ce problème qui cause d'innombrables désagréments aux habitants de Cap Caxine et à l'environnement depuis un peu plus d'une quinzaine d'années. C'est d'ailleurs hier, que Jean-Marc Jahn qui avait reçu un journaliste d'InfoSoir, a tenu à informer par le biais de notre journal les citoyens de ce quartier que les travaux de la mise en place d'une mini-station de relevage des eaux usées dont les travaux qui commenceront dès le mois d'octobre prochain, dureront deux mois. «Nous allons mettre en place une mini-station de relevage des eaux usées à Cap Caxine, laquelle devrait-être opérationnelle au mois de décembre de cette année. Cette conduite sera raccordée au collecteur de la RN 11», nous dit-il en préambule de notre entretien. Après avoir exposé certaines réalisations en matière d'assainissement, le directeur général très sensible à la situation des citoyens de Cap Caxine, bien que pour son entreprise ce genre d'opération ne soit pas une priorité entrant dans le cadre de ces grands projets, «elle ne figure pas dans la feuille de route de son entreprise à court et moyen termes, mais mérite néanmoins notre attention», ajoute cet «amoureux» de l'eau, un terme qu'il affectionne pour valoriser les efforts de ses 5 600 travailleurs. Pour rappel, au niveau du lotissement de Cap Caxine, il s'agit d'une extraordinaire arnaque et tromperie sur la marchandise. Tout un lotissement a été vendu à des citoyens sans réseau d'évacuation des eaux usées, si ce n'est un tube d'une centaine de mètres dont l'orifice vient s'arrêter en face de la première villa qui devait être construite. Ni continuité du réseau, ni station de pompage, ni station de relevage. Rien. Entre-temps d'autres villas ont été édifiées et ce qui devait arriver arriva. Les eaux usées ont fini par s'infiltrer dans les demeures, les unes après les autres, avec tout ce que cela comporte comme conséquences sur la santé des habitants et sur l'environnement. Le drame n'est pas uniquement écologique. Il est aussi celui de l'irresponsabilité des élus locaux et de l'administration. En premier lieu l'Agerfa qui a livré une assiette de terrain à des citoyens sans viabilisation en renvoyant la balle à la Duch. Le P/APC de Hammamet s'en lave les mains et accuse tout le monde. La wilaya déléguée de Chéraga dément l'élu de Hammamet. Entre-temps, les citoyens vivent dans l'inquiétude d'une éventuelle propagation de MTH et pataugent dans les eaux usées. Une aberration, sinon un crime dont les auteurs ne sont que les élus locaux et les différentes administrations qui se rejettent mutuellement la balle et jouent au Ponce Pilate.