Résumé de la 433e partie - La marquise sert un potage empoisonné à son père. L'homme est pris de douleurs dans la nuit. La marquise feint d'être inquiète. Elle reste avec lui de longues heures à le veiller. — Va retourne dormir ! murmure le malade, à bout de forces. Elle secoue la tête. — Non, non, je ne veux pas vous laisser dans cet état ! — Je vais déjà mieux ! Mais il est pris de vomissements et les douleurs au ventre deviennent insupportables. Il se met à gémir. — Mon père, il faut envoyer chercher un médecin ! Pour la rassurer, M. d'Aubray accepte qu'on aille chercher un médecin. Comme le médecin le plus proche est à plusieurs kilomètres de là, à Compiègne, il fallait compter plusieurs heures. La marquise reste auprès de son père, lui tenant la main, lui imbibant le front d'eau. Quand le médecin arrive, vers huit heures du matin, les symptômes ont presque disparu. Le médecin interroge le malade et conclut : — C'est une indigestion ! Le médecin retourne à Compiègne, mais il promet de revenir le lendemain. La marquise passe toute la journée au chevet du malade. Il ne veut pas manger mais elle le force à prendre du potage pour se donner des forces. «Si vous ne mangez pas, vous ne vous rétablirez pas !» Il mange donc. Aussitôt les douleurs reviennent plus fortes. La marquise voudrait qu'on aille chercher le médecin mais le père refuse. «Je patienterai bien jusqu'à demain !» La jeune femme fait installer un lit dans la chambre du malade et passe la nuit à le veiller. Le lendemain matin, il est sans force, terrassé par la douleur. Le médecin, qui croyait le trouver en meilleure forme, s'alarme. «Son cas s'aggrave, dit-il à la marquise, je lui prescris un traitement, vous devez retourner à Paris, au plus vite !» La marquise est d'accord : de toute façon, ce retour, elle l'avait programmé. Il ne fallait pas que son père meure à la campagne mais entouré de ses autres enfants. Et les médecins qui assisteraient à sa mort ne connaîtraient rien des symptômes qui l'ont précédée. — Nous retournons à Paris, dit-elle au mourant. M. d'Aubray est si fatigué qu'il ne peut plus parler. Dans la voiture qui les conduit à la capitale, le malade dort sur les genoux de sa fille. Elle l'entoure de la plus grande tendresse, et quand il rend son dernier soupir, elle pleure, mais dans le fond de son cœur, elle commence à savourer sa vengeance. «Tu ne me surveilleras plus, je pourrai enfin faire ce que je voudrai !» Elle pense aussi à l'héritage que son père laissera. Ses finances sont mises à mal par son mari mais aussi ses frasques. A Paris, elle fait conduire son père dans la maison familiale, puis informe ses deux frères et sa sœur de son état. (A suivre...)