Résumé de la 61e partie - Joséphine n'apprécie pas le détective Sherlock Holmes parce qu'elle le trouve vieux jeu... Quelles lettres ? — Celles qu'auraient échangées Laurence Brown et Brenda. — J'ai tiré ça au clair. — Je n'en crois rien. — C'est pourtant vrai ! Je la regardai bien dans les yeux. — Ecoutez, Joséphine ! Je connais, au British Museum, un monsieur qui sait un tas de choses sur la Bible. Si j'obtiens de lui qu'il me dise pourquoi les chiens n'ont pas dévoré les paumes de Jézabel, me parlerez-vous de ces lettres ? Cette fois, Joséphine hésita vraiment. Quelque part, pas très loin, une branche morte cassa avec un petit bruit sec. — Non, dit enfin Joséphine. J'étais battu. Un peu tardivement, je me rappelai le conseil paternel. — Je n'insiste pas, déclarai-je. Vous me faites marcher, mais, en réalité, vous ne savez-rien ! Joséphine me foudroya du regard, mais ne mordit pas à l'appât. Je me levai. — Il faut que je me mette à la recherche de Sophia. Venez, Joséphine ! — Je reste ici. — Certainement pas ! Vous m'accompagnez ! Sans plus de cérémonies, je la forçai à quitter son siège. Surprise, elle protesta, mais moins que je ne le craignais. Elle me suivit finalement d'assez bonne grâce, sans doute parce qu'elle était curieuse de voir les réactions des uns et des autres en ma présence. Pourquoi je tenais à ce qu'elle m'accompagnât, je n'aurais su le dire sur le moment. Je ne m'en avisai qu'en entrant dans la maison. C'était à cause d'une branche morte qui avait craqué. On parlait dans le grand salon. Après une hésitation, je décidai de ne pas entrer et, suivant le couloir, j'allai, cédant à je ne sais quelle impulsion, pousser une porte masquée par une tenture. Elle donnait sur un passage assez sombre, à l'extrémité duquel une autre porte s'ouvrit presque aussitôt, celle d'une cuisine brillamment éclairée. Dans l'encadrement, j'apercevais une femme âgée, assez corpulente, qui portait un tablier éclatant de blancheur. Nannie, évidemment. Autant que je sache, elle ne m'avait jamais vu. Pourtant, tout de suite elle me dit : — C'est M. Charles, n'est-ce pas ? Entrez et laissez-moi vous offrir une tasse de thé ! C'était une grande cuisine, où l'on se sentait bien. Je m'assis à l'immense table qui occupait le centre de la pièce et Nannie m'apporta une tasse de thé et deux biscuits sucrés, sur une assiette. J'ai trente-cinq ans, mais, près de Nannie, je me retrouvais un petit garçon de quatre ans. Elle me rassurait. Tout allait bien et je n'avais plus peur du «cabinet noir». — Miss Sophia sera contente que vous soyez revenu, me dit-elle. Elle commence à être à bout de nerfs. Elle ajouta, d'un ton désapprobateur : — Comme tout le monde ici, d'ailleurs. (A suivre...)