Alors que 46 écoles primaires sont fermées pour manque d'effectif, 14 établissements scolaires sont concernés par la surcharge des classes. Quarante-six écoles primaires fermées depuis 2004 le resteront encore pour la nouvelle rentrée scolaire 2012-12013, dans plusieurs localités de la wilaya pour cause de manque d'effectifs, et pas moins de 14 établissements scolaires du cycle secondaire sur les 56 existants dans la wilaya de Tizi Ouzou sont concernés par la surcharge des classes. Le manque d'élèves scolarisables est enregistré notamment dans des zones rurales enclavées tandis que les lycées sont réalisés au niveau des chefs-lieux des daïras et communes ou centres urbains englobant les élèves de plusieurs villages. Le cas le plus édifiant est sûrement celui de la daïra d'Azeffoun, qui, à elle seule, compte pas moins de 13 écoles fermées, 6 écoles sont enregistrées à Bouzguène et 2 à Béni Yenni, le reste est ventilé sur des zones éparses enclavées de la wilaya. Ce phénomène inédit au niveau national s'explique par deux raisons qui sont l'exode rural et la baisse de taux de natalité estimée à moins de 1 %, alors que la moyenne nationale est de 2 %. Ces localités qui ont la spécificité d'être complètement enclavées, souffrent du manque de moyens, ce qui pousse la population locale à aller s'installer sous d'autres cieux. Cela sans oublier l'insécurité, qui a, des années durant, régné en maître des lieux dans ces contrées, spécialement durant la décennie noire, obligeant les villageois à quitter leur terres. Par ailleurs, il faut dire que cette situation s'explique également par la crise sociale et économique particulièrement difficile au niveau des localités reculées où le chômage atteint des proportions alarmantes en raison du manque d'investissement, ce qui pousse les populations locales à l'exode rural vers les zones urbaines ou encore à l'émigration. Plusieurs autres facteurs sociologiques sont aussi derrière cette situation. On citera entre autres, les mariages tardifs, la planification familiale ainsi que la baisse du niveau de vie et du pouvoir d'achat qui ont fait que la wilaya de Tizi Ouzou l'une des régions du pays les plus touchées par le phénomène de la baisse de natalité. Paradoxalement, ce phénomène de dénatalité a contribué à la baisse du Taux d'occupation des locaux dans l'enseignement ; taux qui se trouve être l'un des moins élevés au niveau national, avec 28 élèves par classe dans le cycle moyen. Il est en revanche de 40 élèves par classe en première année secondaire. Il faut dire que pas moins de 14 établissements scolaires du cycle secondaire sur les 56 existants dans la wilaya de Tizi Ouzou sont concernés par la surcharge des classes pour cette nouvelle entrée. En effet, 21 562 élèves sont inscrits en première année secondaire cette année, soit une augmentation de 7 000 élèves par rapport à l'année dernière. Le pic est enregistré au niveau du lycée technique de Draâ El-Mizan et de celui des Ouadhias, avec un nombre de 44 élèves par classe. La raison de cette surcharge s'explique par l'arrivée des deux vagues, anciennes 5e et 6e années de la réforme de 2008.