Le Lézard, le film irrévérencieux sur la rédemption d'un voleur multirécidiviste sous les habits d'un mollah, est interdit depuis, hier, dimanche, dans deux nouvelles villes de province iraniennes, à Orumiyeh (nord-ouest) et Rasht (nord), a rapporté l'agence officielle Irna. A Orumiyeh, les bandes du long-métrage ont été saisies sur ordre du tribunal révolutionnaire saisi d'une plainte du représentant du Guide dans la province, de l'imam de prière du vendredi et de l'organisation islamiste radicale Ansar Hezbollah, a précisé l'agence. Pourtant, souligne Irna, Le Lézard, sorti il y a deux semaines, a connu à Orumiyeh le même succès populaire qu'ailleurs dans le pays. Seulement, dans un pays où l'on ne plaisante pas avec l'image des religieux et où l'on coupe la main des voleurs, les frasques d'un brigand qui abuse son monde sous des habits volés à un mollah mais se convertit lentement aux valeurs islamiques et humaines a, de nouveau, froissé les susceptibilités des rigoristes. Le Lézard est en passe de devenir un phénomène de société en Iran et le plus grand succès du cinéma iranien.