Résumé de la 447e partie - Pour arrêter la marquise de Brinvilliers, un exempt de la maréchaussée – un officier de police – se rend à Liège et, se faisant passer pour un abbé, prend contact avec elle. La marquise est très contente : c'est la première fois, depuis longtemps, qu'elle rencontre un aussi bel homme. Il est vrai qu'il est prêtre, mais elle n'a pas peur de le séduire. Au deuxième rendez-vous, l'abbé se montre très entreprenant. — Madame, j'avais hâte de vous rencontrer ! — Moi aussi, monsieur l'abbé ! — Ne m'appelez plus ainsi ! — Et comment dois-je vous appeler ? — Considérez-moi comme votre ami ! Il lui caresse les mains, il lui parle à voix basse et il n'a pas de mal à obtenir un autre rendez-vous. — Demain... — Déjà ? — Oui, j'ai hâte de vous revoir ! La marquise est heureuse. Non seulement d'avoir trouvé un homme à son goût mais aussi de renouer avec ses anciennes habitudes, les mondanités auxquelles elle a été obligée de renoncer, pour fuir la justice. Il est vrai qu'elle a souffert de la mort de Sainte-Croix, mais elle n'a aucun scrupule à lui trouver un remplaçant. Le lendemain, Desgrais arrive à l'heure convenue. Le rendez-vous a lieu dans les jardins du couvent. Desgrais se précipite vers elle. — Madame, il me tardait de vous revoir ! — Et moi, donc ! Il s'enlace. Mais au même moment, des hommes que Desgrais a placés dehors font du bruit et parlent à voix haute. Desgrais feint la colère. — On nous dérange ! Une ombre passe. — On ne peut pas être tranquille. La marquise, elle-même a peur. — Vous devriez partir ! — Vous avez raison, je dois protéger mon habit de prêtre et votre réputation, mais je pars insatisfait ! — Vous reviendrez demain... — Vous me le permettez ? — Oh, oui, monsieur... moi aussi, je brûle de vous rencontrer ! Il fait mine de réfléchir. — Mais pas ici, nous serons dérangés ! — Que proposez-vous ? — Eh bien, nous nous verrons hors du couvent. Je louerai un fiacre qui nous conduira loin des regards indiscrets ! — J'accepte ! (A suivre...)