Les travailleurs affiliés à la Fédération nationale du secteur des communaux (FNSC) ont décidé d'investir encore une fois la rue mardi prochain en organisant un sit-in devant le Palais du gouvernement «pour protester contre la non-satisfaction de leurs revendications. La Fédération nationale du secteur des communaux, affiliée au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), compte ainsi renouer avec la protestation de rue. Cette action fait suite, selon certaines indiscrétions, à la «la diffusion d'un communiqué dans les médias lourds faisant état de la signature des décrets relatifs au statut particulier et au régime indemnitaire des travailleurs des communes». Le syndicat qualifie de «véritable volte-face des pouvoirs publics dans la gestion du statut particulier et du régime indemnitaire des travailleurs du secteur». Il assure, dans le même communiqué qu'«au jour d'aujourd'hui, aucune publication au Journal officiel n'a suivi l'annonce de la signature des décrets en question». C'est ainsi qu'il appelle tous les travailleurs des communes à rester mobilisés afin de «déjouer toutes les manœuvres de déstabilisation et de manipulation visant à semer la confusion et le mensonge». L'organisation syndicale lance un appel aux pouvoirs publics afin d'ouvrir des négociations en associant la FNSC à l'élaboration du statut particulier et du régime indemnitaire des travailleurs communaux. Elle dénonce, en outre, la dernière tripartite qui «a traduit tout le cynisme et le leurre que le gouvernement et l'UGTA ont réservés aux revendications des travailleurs et retraités». Le Syndicat des communaux dénonce dans le document les promesses non tenues du ministère de l'Intérieur qui a opté pour la politique de la fuite en avant au lieu d'écouter leurs doléances. Ces dernières se résument en 15 points dont l'augmentation de salaires qui, pour la majorité, est loin du salaire de base, le versement des rappels et des primes de rendement et de guichet. La révision et l'unification des statuts particuliers de tous les fonctionnaires et l'abrogation de l'article 87 bis de la loi 90/11 du code du travail précisant les composants du Salaire national minimum garanti (SNMG). L'absence de dialogue, déplorée par les responsables de la fédération, est une raison suffisante, selon eux, pour renouer avec la protestation. Une protestation marquée par une multitude de débrayages dont le dernier remonte au 25 septembre dernier.