Le Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap) monte à nouveau au créneau et renoue avec la protesta sociale, en annonçant un deuxième mouvement de protestation dans le secteur des communes. C'est le deuxième en moins d'un mois, après celui de la semaine dernière. Dans un communiqué transmis à notre rédaction, la Fédération nationale du secteur des communes (Fnsc), affiliée au Snapap, a adressé un préavis de grève, aux ministères du Travail et de la Sécurité sociale et de l'Intérieur et des Collectivités locales. La Fnsc appelle les travailleurs communaux à observer une grève de 8 jours et ce à compter du 25 septembre et jusqu'au 2 octobre prochain. La fédération justifie ce recours au débrayage par l'attitude des pouvoirs publics qui font la sourde oreille aux multiples revendications socioprofessionnelles des travailleurs des communes. La Fnsc s'indigne des promesses non tenues des autorités à l'égard des travailleurs du secteur. Les protestataires ne comptent pas rester les bras croisés, face au mutisme des pouvoirs publics et comptent aller au bout de leur mouvement, jusqu'à obtenir gain de cause. Leur plateforme de revendications porte essentiellement sur la régularisation de leur situation socioprofessionnelle, la revalorisation des salaires, (le salaire moyen ne dépasse pas les 12 000 DA), la révision de leur statut particulier, de leur régime indemnitaire et le maintien de leur régime de retraite, ainsi qu'une transparence dans la gestion des œuvres sociales. Parmi leurs doléances, figure également l'abrogation de l'article 87 bis de la loi 90/11, portant code du travail, l'augmentation de la pension de la femme au foyer à 8 000 DA sans condition, ainsi que l'augmentation de la pension familiale à 2 000 DA et sans condition également. La fédération revendique, par ailleurs, le respect des droits syndicaux et le droit de grève, l'intégration définitive des contractuels du pré-emploi et des vacataires dans le circuit professionnel. En tout, ce ne sont pas moins de 500 000 travailleurs des communes qui sont concernés par ces revendications qui continuent d'être ignorées par les autorités concernées. Le communiqué rappelle que les travailleurs des collectivités locales ont observé un mouvement de grève de 8 jours, du 4 au 11 septembre dernier et des sit-in sur l'ensemble du territoire national, mais ces actions n'ont pas eu l'effet escompté et n'ont pas abouti à la satisfaction de leurs doléances. A. B.