Parallèle - Le régime syrien a accusé les Etats-Unis d'œuvrer à sa chute en utilisant comme prétexte le dossier des armes chimiques comme ils l'ont fait en Irak. Le chef de la diplomatie syrienne, Walid Mouallem, a, dans une interview à la chaîne arabe Al-Mayadeen à New York en marge des réunions de l'Assemblée générale de l'ONU, accusé Washington de vouloir répéter le scénario qui a mené à la chute de Saddam Hussein, en prétextant la présence d'armes chimiques dans le pays. «Cette question (des armes chimiques) est une invention de l'administration américaine», a indiqué M. Mouallem, selon des extraits de l'interview diffusés dimanche soir. «Ces armes chimiques en Syrie, si elles existent, et je dis bien si elles existent, comment est-il possible que nous les utilisions contre notre propre peuple? C'est du n'importe quoi», a-t-il dit. «Mais, selon lui, cela ne veut absolument pas dire que la Syrie détient un stock d'armes chimiques ou qu'elle a l'intention de les utiliser contre son peuple (...) c'est une chimère qu'ils (les Etats-Unis) ont inventée pour lancer une campagne contre la Syrie comme ils l'ont fait en Irak». L'argument des Etats-Unis de la présence d'armes de destruction massive en Irak avait servi à justifier l'invasion de ce pays en mars 2003 . Cet argument s'était ensuite avéré faux. Walid Mouallem, a également affirmé que des pays comme le Qatar «dépensaient des milliards de dollars pour faire assassiner le peuple syrien». Le chef de la diplomatie syrienne a ainsi réagit aux récentes déclarations du secrétaire américain à la Défense Leon Panetta dont le pays est réticent à l'idée d'une intervention militaire en Syrie. Ce dernier a déclaré la semaine écoulée que le gouvernement syrien avait déplacé des armes chimiques pour les sécuriser alors qu'il mène une guerre dévastatrice contre les rebelles. L'argument des Etats-Unis de la présence d'armes de destruction massive en Irak avait servi à justifier l'invasion de ce pays en mars 2003. Cet argument s'était ensuite avéré faux. Sur le terrain, à Alep, deuxième ville du pays et enjeu majeur du conflit qui dure depuis plus de 18 mois, l'armée a repris ses bombardements de plusieurs secteurs après la destruction de nombreuses échoppes du célèbre vieux souk dans les combats, selon des habitants. Dans cette même ville, une partie du souk classé au patrimoine de l'humanité par l'Unesco a été détruite par les flammes samedi dernier, quand les rebelles ont tenté de s'infiltrer dans cette zone tenue par l'armée, provoquant des affrontements à la mitrailleuse lourde. Les boutiques aux portes de bois, remplies d'étoffes et de broderies, se sont rapidement consumées. Cinq de la vingtaine de marchés ont été détruits.