Décision - «Les importations de la pomme de terre dont le prix ne cesse de grimper sur le marché national, seront réduites», a affirmé, Rachid Benaïssa. «L'importation de la pomme de terre concernera seulement 2 % de la quantité produite en Algérie, mais il est probable que les quantités importées ne dépasseraient pas 0,3 %», a t-il déclaré en substance. Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, qui s'exprimait hier, lors d'un point de presse organisé en marge de la réunion trimestrielle d'évaluation des contrats de performances des wilayas a souligné que ce taux d'importation va baisser en passant de 2 à 0,3 % de la production nationale. Cette baisse est due, selon lui, aux prévisions sur la bonne récolte d'arrière-saison mais aussi aux capacités de déstockage de quantités importantes par les opérateurs privés n'ayant pas intégré le Système de régulation des produits agricoles de large consommation (Syrpalac). Sachant, explique-t-il, que «la production dans le cadre de ce système n'a pas encore été déstockée». Ce qui veut dire, toujours selon les explications du ministre, que la pomme de terre écoulée actuellement sur le marché est vendue par des opérateurs qui ne figurent pas dans le système Syrpalac. «Le système de régulation fonctionne bien», a-t-il affirmé. Toutefois, le ministre reconnaîtra que «certains stocks de pommes de terre sont maîtrisés alors que d'autres ne le sont pas». Rappelons que le ministre a annoncé auparavant, que l'importation de la pomme de terre sera une opération d'appoint et très limitée dans le temps en fixant le seuil à 2 % de la production nationale. Il s'en est tenu à l'idée selon laquelle le recours à l'importation permettra avant tout d'éviter la spéculation, dans le cas d'un arrivage tardif de la production d'arrière-saison. D'ailleurs, suite à cette décision, les opérateurs privés qui ont stocké de la pomme de terre étaient contraints d'écouler leur marchandise sur le marché, craignant la chute des prix, après l'entrée du produit importé. La production de la pomme de terre réalisée pour la saison agricole 2011/2012 est de 42,2 millions de quintaux contre 38,49 millions de quintaux en 2011. Ce résultat a dépassé largement les objectifs fixés dans les contrats de performances au seuil de 29,3 millions de quintaux en 2012. Le département de Benaïssa table sur des prévisions de production de 40 millions de quintaux à l'horizon 2014.