Environ 120 prisonniers de droit commun se sont évadés, hier, lundi, de la prison de Jedaida à Tripoli, a annoncé le chef de la Garde nationale, en soulignant que les services de sécurité avaient été placés en état d'alerte. «Nous sommes en train de les traquer et certains d'entre eux ont déjà été arrêtés», a-t-il ajouté. Le porte-parole de la Haute Commission de sécurité a confirmé le nombre des prisonniers évadés, affirmant qu'une enquête avait été ouverte sur les circonstances de l'évasion. «Nous avons reçu des instructions pour mener l'enquête et participer aux recherches des prisonniers. Nous attendons la liste des détenus qui se sont évadés», a-t-il précisé. En août, une mutinerie avait éclaté dans cette prison, faisant deux blessés parmi les détenus, dont certains avaient pu s'enfuir. Réservée aux prisonniers de droit commun, la prison de Jedaida est gérée par le ministère de la Justice. Les autorités libyennes ont repris le contrôle de plusieurs prisons ces derniers mois, comme celle de Jedaida, qui étaient auparavant aux mains d'ex-rebelles ayant combattu le régime du défunt dirigeant Mouammar Kadhafi. Des ONG avaient dénoncé des violations de droits de l'Homme contre des responsables et partisans de l'ancien régime détenus par les ex-rebelles dans des prisons non contrôlées par les autorités.