Il aura suffi de quelques heures de pluie pour qu'une grande partie de la capitale se voit engloutie sous l'eau. Carrefours inondés, trottoirs submergés, rues et boulevards pratiquement envahis par les eaux pluviales. A se demander si toutes les communes ont des élus et si ces derniers savent que les communales approchent et que ce genre de situation, souvent, compte dans le choix des électeurs. Carrefours inondés, trottoirs submergés, rues et boulevards pratiquement envahis par les eaux pluviales, chaussées défoncées, nids-de-poule immergés et bouches d'égout pour la plupart bouchés. C'est à cette incroyable image qu'ont dû faire face ce matin, au réveil, la plupart des habitants d'Alger et de ses environs. Incroyable dans le sens où rien ne les préparait à ce que quelques millimètres de pluies pendant un temps aussi court puissent causer autant de dommages. En effet, plusieurs quartiers et même grandes routes de la capitale étaient bloqués ce matin. «C'est bien beau de nettoyer la façade encore faut-il désengorger les avaloirs durant la période sèche afin d'assurer l'évacuation de l'eau de pluie», nous dira Meriem, rencontrée aux alentours de la gare d'El-Harrach cherchant vainement un taxi pour la conduire à son travail. «Cela fait plus d'une heure que je cherche un taxi. Personne ne veut aller vers Alger, la route qui y mène étant complètement bloquée.» Les trains, pour leur part, accusent du retard, du fait qu'«ils roulent moins vite», nous dira un agent SNCF. «Je ne sais pas s'il y a des responsables locaux dans notre commune», ajoute Samir, complètement exaspéré et dans tous ses états. Cet habitant de Djenane Mebrouk a vu sa petite voiture prise dans une énorme accumulation d'eau rejetée par les avaloirs bouchés et qui a bloqué la route sur une trentaine de mètres. Ce n'est guère mieux tout au long de la route moutonnière menant à Alger où les conducteurs ont eu à faire face à un bouchon sur plusieurs kilomètres. Du côté de Oued Knis à hauteur du téléphérique et de la bouche du métro, c'est à de véritables inondations que les habitants ont assisté. Ces dernières charriant boues, ferrailles et détritus de toutes sortes, ont induit des blocages de circulation et des bouchons durant les premières heures de la matinée. La bouche de métro n'a, de son côté, pas été épargnée par les eaux. La rame M1110 a marqué plusieurs arrêts en dehors des stations qu'elle dessert habituellement. Une situation incompréhensible d'autant que les pluies n'étaient pas si violentes.