Résumé de la 3e partie Le tueur sadique continuait de s?attaquer aux jeunes gens de la région. Selon le journaliste qui révéla l?affaire, J. J. Maloney, la police considérait que toutes les victimes étaient des homosexuels et pensait que les gens ne se souciaient donc guère d?eux. Les policiers ne voulaient pas que cette affaire soit révélée afin d?éviter, s?ils échouaient, un fiasco public tel que celui que la Los Angeles Police Department (Lapd) avait déjà subi lors de l?enquête sur les «Hillside stranglers» (Bianchi et Buono, deux cousins qui avaient assassiné 9 femmes en 1977) : la Lapd avait lamentablement bâclé cette affaire, avait dépensé des millions de dollars inutilement? et les tueurs avaient finalement été arrêtés par la modeste police de la petite ville de Bellingham, dans l?Etat de Washington. Les enquêteurs désiraient éviter l?immense pression que la population ne manquerait pas de leur imposer si jamais l?existence du tueur était révélée. Ils ne parvenaient pas à se décider sur l?opportunité ou non d?informer les habitants de la région. J. J. Maloney décida, quant à lui, que les jeunes auto-stoppeurs du sud de la Californie avaient le droit de savoir qu?ils risquaient leur vie dès qu?ils montaient dans un véhicule. Il contacta la police, qui lui répondit que les jeunes hommes étranglés étaient «un sous-produit normal de la grande communauté homosexuelle de la région» ! Maloney obtint des données sur les causes de décès en Californie et dans tous les Etats-Unis. Il put ainsi déterminer que le meurtre par strangulation de jeunes gens entre 12 et 25 ans était relativement rare et que le taux de meurtres parmi les homosexuels était bien inférieur à celui des hétérosexuels. Peu après, le capitaine Walt Ownbey, du bureau du shérif du comté de Los Angeles, déclara aux médias que le «Freeway killer» était «le fruit de l?imagination de l?esprit des journalistes. Je pense que c?est le journal The Orange County Register qui a commencé avec ça. ça a provoqué beaucoup de peur concernant un tueur ou un groupe de tueurs, et il n?existe aucune preuve corroborant quoi que ce soit». Le Register continua pourtant de publier des articles sur les meurtres, jour après jour, et les télévisions locales lui emboîtèrent finalement le pas. Les écoles conseillèrent à leurs étudiants de ne plus faire de stop. Une grosse récompense fut proposée à quiconque offrirait des informations pouvant conduire à l?arrestation du tueur. Des citoyens inquiets submergèrent les journaux et la police d?informations. (à suivre...)