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Festival international du théâtre
Tomber de rideau sur la 4e édition
Publié dans Info Soir le 06 - 11 - 2012

Clôture - La 4e édition du Festival international du théâtre a pris fin, hier, à Béjaïa. Le dernier jour de la rencontre a été marquée par une série de représentations dont Le bal de l'amour, présentée par l'association Les trois loges et jouée par Khadidja Habès.
Le spectacle est plutôt une performance qu'une représentation théâtrale. Autrement dit, le jeu est basé sur le langage corporel et le rapport entretenu avec l'espace scénique où se déroule l'action. C'est l'histoire d'une femme, seule et en attente. Elle attend l'amour qui n'existe pas ou bien qui existe seulement dans ses rêves. Elle rêve de l'aimé qui tarde à venir et après une attente longue et douloureuse, elle se rend compte à son grand désespoir, que la personne sur laquelle elle portait un amour, voire une passion presque inconditionnelle, n'était en réalité qu'illusoire. Une présence chimérique, fantasmatique. Son jeu est métaphorique. La scénographie se lit au second degré.
La comédienne chorégraphe utilise des chaises comme repère scénique : elle habille l'une d'entre elles d'un vêtement et la prend dans une étreinte passionnelle. L'embrassade est fusionnelle. Ce geste sous-entend cette présence masculine dont elle attend la venue et sur laquelle elle fantasme passionnément. La comédienne chorégraphe s'en va, à un moment du jeu qu'elle livre à l'assistance avec beaucoup d'épanchement, allumer des bougies, l'une après l'autre. Chaque bougie allumée signifie le retour de l'aimé. Elle allume toutes les bougies, n'en laissant qu'une. Elle veut l'allumer dès l'arrivée de l'aimé. Les bougies allumées font allusion à l'espoir nourri pour un amour retrouvé. Mais au fil du temps, c'est-à-dire du lever au coucher du soleil – elle utilise le chant du muezzin (la prière de l'aube et celle du coucher) pour signifier les jours qui passent, l'attente toujours renouvelée, parfois lancinante, devient insupportable – elle prend conscience avec tristesse et amertume que l'amour qu'elle attend ne viendra pas. En fait, il n'existe pas. C'est alors qu'elle s'acharne sur les bougies. Elle les éteint toutes. Chaque bougie éteinte signifie l'espoir évanoui. Le jeu évolue dans une chorégraphie plutôt démonstrative que descriptive, un jeu de corps habilement combiné au texte ; celui-ci se déploie dans les trois langues, à savoir l'arabe, le français et l'anglais. La musique, comme la lumière, renforce la mise en scène et lui confère une dramaturgie intense. Beaucoup d'émotions. Celles-ci s'imprègnent en profondeur dans le propos tenu par la chorégraphe comédienne, elles s'y insinuent avec subtilité dans son interprétation. Dans celle-ci, elle s'est illustrée avec énormément de tempérament et d'expressivité. Son jeu revêt une symbolique tant au niveau de la forme que du contenu, puisqu'elle fait référence à la culture ancestrale, à savoir la berbérité. Cela transparaît dans certains éléments vestimentaires ou autres objets référentiels. Il y a aussi l'oralité, à savoir le chant qui est la voix de l'ancestralité et, du coup, de l'authenticité. Un chant surgissant des tréfonds de la mémoire collective.
- Le théâtre Akito de Suède, un théâtre versé dans l'exploration de nouvelles formes d'expression théâtrale, donc à la rencontre et à la confrontation et à l'expérimentation d'autres pratiques ou d'autres langages scéniques, a gratifié le public, dans la soirée d'hier, d'une performance théâtrale, associant au jeu théâtral l'expression corporelle. La pièce a pour titre Oudjouh el qamar (visages de la lune), mise en scène par le metteur en scène irakien, Talaât Essamaoui. La mise en scène est basée beaucoup plus sur le langage chorégraphique, un langage où l'on n'a pas besoin de texte ni cette nécessité de le dire. L'exigence textuelle n'est plus indispensable. Elle disparaît pour n'exister – en subissant un traitement de conversion – qu'à travers le corps qui devient un outil d'expression et de transmission de nouvelles valeurs scéniques. Le corps en mouvement, en évolution perpétuelle, est porteur d'une esthétique autre que celle à laquelle le public est habitué. La performance est contemporaine, elle renvoie à une mise en scène recherchée, suivant une démarche artistique, voire plastique. Car en effet, la performance revêt une dimension plastique, puisqu'elle relève directement d'une poétique saillante. Le texte existe certes, mais par bribes, seulement des mots isolés, des bouts de paroles... Ce texte n'est en soi qu'un accessoire scénique, une expression en plus. Parce que l'essentiel est dans le langage corporel. Pour renforcer le jeu et lui attribuer de la densité scénique, le metteur en scène a usé avec une habileté créatrice du jeu de lumière et sonore, auquel se sont ajoutés des passages de chants, le tout assorti d'un savoir-faire remarqué. Notons que la pièce, qui est une performance théâtrale, est créée lors d'un workshop (un atelier) dans lequel se sont retrouvés des Algériens, des Irakiens, des Tunisiens, des Syriens et des Suédois.


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