Expertise L?autopsie n?a pas été faite car la mort n?était pas suspecte. Le ministre de la Santé et de la Population, Mourad Redjimi, a affirmé que le décès des 13 bébés était inévitable. Lors d?une conférence de presse qu?il a animée hier au siège de son département, le ministre a indiqué que «l?expertise des dossiers a montré que la prise en charge des enfants reste relativement correcte et que les décès sont classés inévitables». Les conclusions préliminaires de l?enquête démontrent également que les prématurés admis étaient «tous déjà malades». Ainsi, quatre bébés souffraient d?une insuffisance du poids de naissance, variant entre 900 et 1 200 g, deux de malformations graves, un nourrisson a été admis avec une infection sévère et deux bébés nés à domicile souffraient d?infection. Deux prématurés seulement auraient pu être sauvés, a-t-il expliqué, en précisant que l?autopsie n?a pas été faite, puisque la mort de ces nouveau-nés n?était pas «suspecte». Selon la loi, l?autopsie n?est opérée que si la mort est suspecte. En revanche, il a assuré que la première sanction a déjà été prise contre le Directeur de la santé publique (DSP). Celui-ci, saisi par un rapport établi par les praticiens de l?hôpital, dans lequel ils ont énuméré de nombreux problèmes relatifs à la situation de l?établissement, n?a pas jugé utile d?intervenir. Le directeur, pour sa part, selon Mourad Redjimi, sera muté, pour éviter tout «désaccord» avec le personnel médical. Il a avoué cependant que des lacunes dans la gestion ont notamment été enregistrées. Ce malentendu, entre l?administration et le personnel, a créé une tension entre les deux parties et un manque de coordination. Sans vouloir donner de plus amples précisions sur le sujet. «Je ne veux défendre personne, sauf le citoyen», a-t-il indiqué en ajoutant que la commission d?enquête se compose d?experts indépendants. Le ministre a, par ailleurs, abordé l?affaire des 11 patients décédés à l?hôpital d?Oran, au service de cardiologie. Les conclusions de l?enquête démontrent qu?«il n?y a aucune anomalie majeure» dans leur décès, car leur prise en charge n?a pas été défaillante. En revanche, le rapport souligne que l?hôpital «ne répond pas aux normes d?hygiène» requises, c?est d?ailleurs ce qui explique la réalisation du nouvel hôpital dans la région, a-t-il conclu.