Son maintien actuel est subordonné à l'enquête qui se poursuit toujours. Les premières conclusions de la commission d'enquête dépêchée à Djelfa pour faire toute la lumière sur l'affaire des 13 nourrissons morts par septicémie ont montré que «la prise en charge de ces enfants reste relativement correcte» et que ces dossiers «sont à classer dans la catégorie des décès inévitables». Ce sont là les propos tenus par le ministre de la Santé, M.Redjimi lors de la conférence de presse qu'il a tenue hier au siège de son ministère. Faisant une analyse des causes qui ont entraîné la mort des 13 bébés, le ministre a indiqué que 4 nouveau-nés ont eu un poids de naissance insuffisant (entre 900 et 1200 g), deux autres ont eu des malformations graves, un nouveau-né a été évacué à l'hôpital de Hassi Bahbah dans un état d'infection générale alors qu'un autre a eu une bronchite sévère et que son stade a dépassé la surinfection, 2 décès ont eu lieu à domicile et qu'enfin 2 autres ont été pris en charge d'une manière relativement correcte mais qu'ils sont tout de même décédés. Selon le ministre, l'expertise médicale n'a rien montré d'anormal. Il a, en outre, évacué la possibilité d'une autopsie, car selon le ministre, «il n'y a pas eu de morts suspectes» indiquant que seules les expertises cliniques sont suffisantes. Parallèlement, il a affirmé qu'il allait remettre au procureur de la République les expertises médicales des 13 bébés à des fins de poursuites judiciaires. Le directeur de la santé et de la population de Djelfa, M.Salemkour sera quant à lui «sanctionné», selon les dires de M.Redjimi qui a soutenu que son maintien actuel est subordonné à l'enquête qui se poursuit toujours. Il a ensuite mis au défi les praticiens qui ont déclaré que ces bébés sont tous morts de septicémie en affirmant que ces médecins ont signé des documents qui engagent leur responsabilité. Revenant au cas des décès au service de cardiologie du CHU d'Oran, le ministre a indiqué que l'expertise des dossiers médicaux faite par des spécialistes indépendants n'a fait ressortir «aucune anomalie majeure». L'enquête a montré que «tout ce qui pouvait être fait par le service au profit des patients l'a été». Cependant, ajoute le document, les conditions de prise en charge des patients au niveau du pavillon de cardiologie du CHU d'Oran «ne répondent pas entièrement aux normes de salubrité, de sécurité et de confort», à l'instar de nombreux autres services de ce CHU vétuste. Dans la foulée de ces propos, M.Redjimi a averti les responsables des établissements sanitaires que «les hôpitaux doivent bouger» en termes d'hygiène et d'accueil des malades. Le premier responsable de la santé entend donner aux gestionnaires des hôpitaux un délai afin de se conformer aux normes adéquates, faute de quoi il agira en conséquence. Une opération commodo sera actionnée dans les tout prochains jours si l'on en croit ses propos et son attitude résolue qu'il a montrés lors de cette conférence. Enfin, le nouvel hôpital d'Oran sera équipé d'un autre matériel ultramoderne avant la fin de l'année, date de son inauguration définitive. Une équipe spécialisée dans la gestion des hôpitaux et venant du fameux établissement de Montpellier assistera pendant une certaine durée l'équipe algérienne. Le gestionnaire responsable du vol du matériel de l'hôpital de Douéra sera quant à lui sanctionné.