Rares sont les entreprises sous-traitantes chargées des travaux de voiries qui achèvent leur tâche dans les délais impartis. Très peu d'entre elles ne font pas dans la belle ouvrage ou assurent la remise des lieux en l'état comme le stipule le cahier des charges en conformité avec le décret présidentiel n° 04-392 du 1er décembre 2004. Le contraire, serions-nous tentés de dire, serait étonnant pour des entreprises dont le souci majeur est d'engranger des gains substantiels avec un moindre effort couplé à un esprit de rusé, sachant qu'ils ne seront pas rappelés à l'ordre pour manquement, sauf à de rares exceptions par le biais de mises en demeure. Les imperfections et les vomissures générées par les chantiers sont légion et le quidam n'a qu'à constater les travaux bâclés, vulgaires et expéditifs à travers nos cités. Mais là où ça fait mal et fait perdre davantage de temps et d'argent, c'est lorsque le permissionnaire donne du fil à retordre à une autre entreprise pour une tâche dont il est le premier responsable. En circulant le long de la rue Ferhat-Boussaâd, nous avons aperçu des agents affairés à déterrer les grilles des avaloirs d'assainissement enfouis sous une chape de bitume. Les appareils de télédétection aidant, les tâcherons en procession ont dû «exhumer» une trentaine de couvercles circulaires en fonte. Ce qui a d'ailleurs fait dire à un citoyen que la Seaal procède à une opération de recherche de pétrole. Fermons la parenthèse et revenons à nos moutons. Une besogne supplémentaire pour la Seaal qui, bien que souvent se voie montré du doigt pour les nombreuses fuites d'eau et de canalisations d'assainissement vétustes. Dieu du ciel, pourquoi les permissionnaires intervenant dans la voirie laissent, après leur passage, nos rues bourbeuses sinon poussiéreuses ? Pourquoi les talwegs sont toujours obstrués et les caniveaux et autres cuvettes jonchés de monticules de gravats et ordures domestiques ? A qui profitent les malfaçons dans les zones urbaines où la chaussée et les trottoirs donnent parfois l'image étrange d'un passage de cyclones ? Pourquoi les travaux engagés par le maître d'œuvre ne sont pas soumis au contrôle ? Comment pourront opérer les agents de la Protection civile et du Samu par exemple en cas de pépin grave ? Autant d'interrogations qui en interpellent deux autres. Serait-ce de l'incompétence ? Ou tout simplement de la triche ? Toute la question est là. Enfin, de quoi je me mêle ? Khelli l'bir beghtah.