Projet - Le Plan vert, qui définit la macrostructure écologique de la capitale algérienne à l'horizon 2029, prévoit la création de 23 «agriparcs» qui permettraient de protéger les terres agricoles de l'urbanisation. C'est ce qu'ont indiqué hier, mercredi, des responsables de la wilaya d'Alger. Ces agriparcs urbains, découlant du Plan directeur d'aménagement urbain (PDAU) de la capitale, ont pour objectifs de «pérenniser, en milieu relativement urbanisé, des espaces agricoles, de valoriser le cadre écologique, de lutter contre l'étalement incontrôlé des constructions (...)», selon la présentation faite par le directeur de l'environnement de la wilaya d'Alger, Tebani Messaoud. «Ces espaces seront créés pour préserver la Surface agricole utile (SAU) de la capitale, a-t-il dit, soulignant que deux agriparcs étaient déjà lancés à titre pilote, l'un à Khraïssia sur 340 hectares et l'autre à Chéraga sur 2 223 ha. Le PDAU prévoit zéro ha de terre agricole urbanisable à Alger. Les agriparcs vont constituer une ceinture verte qui permettra de protéger les exploitations agricoles actuelles de l'extension urbaine, explique, pour sa part, le directeur des services agricoles de la wilaya d'Alger, Labidi Hamdaoui. Le Plan vert de la capitale prévoit également de valoriser les espaces naturels autour de ces exploitations avec la promotion de l'activité de loisirs et de détente et des projets d'aménagement prévus à l'intérieur des périmètres des agriparcs, comme des aires de sport et de détente. Il est prévu également la réalisation de stations de compostage et des serres multichapelles destinées à l'augmentation des rendements agricoles. Concernant le phénomène de défalcation des terres agricoles de la wilaya d'Alger, M. Hamdaoui a indiqué que la capitale avait perdu 20 % de sa SAU depuis 1962 à ce jour, soit 8 000 ha dont 1 400 entre 2005 et 2007. «Si cette tendance continue, la Mitidja disparaîtra en 2050», a-t-il prévenu. L'extension du phénomène d'urbanisation a réduit le taux d'occupation de la SAU à 170 m2/habitant à Alger contre un taux national de 2 500 m2/h. En termes de potentialités, la production agricole de la capitale assure 46 % des besoins des Algérois, alors que la valeur de cette production a atteint 29 milliards de dinars en 2012. Le Plan vert, qui fait partie du plan stratégique de la capitale à l'horizon 2029 prévoit la réhabilitation des espaces verts dégradés (jardins publics, parcs et squares) et la création de nouveaux espaces de détente et de loisirs.