Résumé de la 6e partie - Mourad, se trouvant seul avec Houria, lui demande quel sentiment elle éprouve pour lui... Les yeux de Houria s'emplissent alors de larmes, mais elle ne dit rien. Le cœur serré d'émotion, Mourad l'interroge très doucement : «M'aimes-tu Houria ?». Se dégageant, la jeune fille se lève et dit précipitamment avec des larmes coulant sur ses joues : «Oui, je vous aime. Jamais je n'ai aimé quelqu'un d'autre comme je vous aime, mais à quoi bon ?». Se levant, Mourad se presse derrière elle, s'empare de sa main qu'il caresse. «Ne pleure pas ma chérie. Rien n'est encore joué. Je t'aime plus que ma vie et je ferai tout pour que nous soyons réunis.» Elle s'essuie alors les yeux à travers son sourire. «Quoi qu'il arrive, je sais que je n'aimerai personne d'autre que toi.» Mourad se sent transporté de bonheur. Il la prend dans ses bras et met ses lèvres sur les siennes dans un baiser interminable. Accrochés l'un à l'autre, ils perdent toute notion de temps et d'espace. Ils n'ont plus conscience que de leur existence propre. Combien de temps sont-ils restés ainsi ? Ni l'un ni l'autre ne peut le dire. «Continuez ne vous dérangez surtout pas pour moi !» La voix de son père tire brutalement Mourad de la douceur de l'étreinte de sa bien-aimée. Il s'y arrache, fait un pas en arrière et se retrouve face au patriarche. Interdits, les des deux jeunes gens restent pétrifiés. Apparemment aussi surpris qu'eux, El-Hadj Ali continue à les regarder médusé. Il se décide enfin à s'en aller non sans lancer d'un ton sec à son fils : «Je veux te voir tout de suite dans ta chambre.» Sans un regard pour la jeune fille, le père s'en va, suivi peu après pas son fils. Ce dernier caresse le visage de sa compagne en sortant. Il veut la rassurer alors que lui-même est loin de l'être. Pâle, celle-ci reste figée sur place sans un geste. Dans sa chambre, Mourad trouve son père assis à son bureau. «Entre et ferme la porte», lui dit-il. Mourad s'exécute. La voix de son père lui parvient sèche et dure : «Alors qu'est-ce que je viens de voir là ? Si je n'étais pas venu prendre un document, je n'aurais pas découvert que tu transformais ma maison en un lieu de débauche ? J'ai bien l'impression que c'est le cas à chaque fois que tu te retrouves seul. Tu ne peux savoir à quel point tu me déçois. Jamais, je n'aurais cru cela de toi.» «Mais non papa tu te trompes. Jamais...». «Assez ! Je n'arrive pas à croire ce que j'ai vu : une femme de ménage ? Et sous mon toit ?». «Je sais papa que l'image que tu as vue t'a choqué, mais je t'en prie écoute-moi, ce n'est pas du tout ce que tu crois. Je n'ai jamais approché une de nos femmes de ménage avant et c'est la première fois que je me permets cette conduite sous ton toit.» «Ah bon ! Voilà qui est rassurant. Et qu'est-ce que je dois comprendre par là ? Que mon fils est en train d'évoluer dans le mauvais sens ?» (A suivre...)