Lever de rideau - Le coup d'envoi de la 6e édition du Festival international de musique andalouse et musiques anciennes a été donné, jeudi, à la salle Ibn Zeydoun (Office de Riadh el-feth). La première soirée a été marquée par un récital de musique arabo-andalouse. C'est ainsi que l'association El-Qasantinya pour le patrimoine musical a gratifié, le public, d'un récital de musique malouf. Par sa prestation digne d'une école dont le but est d'enseigner et de pérenniser le legs de la musique arabo-andalouse, l'association a brillé sur scène. Elle s'est admirablement illustrée à travers une interprétation notable et avérée. Le jeu dans lequel elle a excellé était élégant et harmonieux. Ce récital a été un hommage rendu à Rabah Khattat, «un musicien qui a consacré toute son énergie à la formation», dira Rachid Guerbas, commissaire du Festival. Il a ajouté : «C'est un pédagogue d'exception, qui a dirigé pendant longtemps l'association Maqam.» Rabah Khettat, fondateur et premier dirigeant de l'Ensemble régional de Constantine, a mis sa carrière au service de la formation et de l'enseignement musical. Notons aussi qu'un deuxième hommage sera rendu durant le Festival à Mamed Benchaouch, qui a été l'élève des frères Fakhardji, et qui a remplacé Mohamed Fakhardji au Conservatoire d'Alger. Plus tard, et en seconde partie, la soirée a été marquée par le passage sur scène de Looking back Orquestra, une troupe espagnole, qui, par son répertoire puisé dans la musique baroque, a présenté aux mélomanes, un récital aux sonorités certes classiques mais avec une touche moderne, le tout a été exécuté dans une expression aérée, sensible et improvisée. Puisque l'assistance s'est abondamment délectée, l'instant d'un concert, d'une musique baroque avec des arrangements notamment jazz. Ces accents ont été introduits par des instruments modernes comme le saxophone ou la clarinette. Le Festival international de musique andalouse et de musiques anciennes, qui se poursuivra jusqu'au 29 décembre, a pour objectif, selon Rachid Guerbas, de «donner une image radieuse de notre pays, tout en montrant au public algérien les différentes expressions musicales qui existent de par le monde». Force est de souligner que le Festival international de musique andalouse et des musiques anciennes tient, selon les organisateurs, à «œuvrer à allier authenticité et le patrimoine dans le but de créer un espace de rencontre des civilisations et des cultures.» Notons que le luth, un instrument noble, sera à l'honneur de la 7e édition de ce Festival qui permettra au public de découvrir et d'apprécier des musiques anciennes d'Europe ou d'Asie. Il ira à la découverte du fado (Portugal), de la musique indienne, persane... Le luth sera alors à l'honneur avec, entre autres, la formation Luth Consorts qui proposera un programme déployé autour d'un «Farwell» (adieu) de John Dowland, en compagnie de la soprano Sarah Richards.